atelier210: École Expérimentale

Pour ce 8ème week-end, c'est la plateforme Imazi.Reine qui a accueilli les 22 et 23 avril 2023 l’École expérimentale au cœur du quartier bruxellois de Molenbeek. Fatima-Zohra Ait El Maâti et Yousra Mezahi nous ont présenté le combat et les actions qu'elles mènent pour que leur identité musulmane et Amazigh – classées dans ce vaste champ des « minorités » et de fait confronté au racisme et à l'islamophobie – aient aussi une place et un droit de cité au sein du mouvement féministe et des luttes de genre. Lors de ce week-end, Imazi.Reine s’est questionnée et nous a questionnés sur la manière de faire exister en soi et dans l’espace public des identités multiples. Ces interrogations ont ensuite été misent en lien avec la pièce de théâtre « En finir avec Eddy Bellegueule » (d’après l’ouvrage d’Édouard Louis paru en 2014) mise en scène par Jessica Gazon et interprétée entre autres par Louise Manteau, qui était présentée au même moment à l’Atelier 210. Eddy est différent, il ne colle pas avec son milieu de naissance. Chez lui, tout le monde est à l’usine ou au chômage. On boit et on écrase tout ce qui n'est pas comme il faudrait. Chez lui, l’identité et la classe sociale collent furieusement aux corps et au cœur. Qu’est qui nous définit ? Comment se définit-on ? Quand est-ce que l’identité devient inséparable d’une classe sociale ? Comment faire pour trouver une place dans une société qui clive et stigmatise ? En faisant se rencontrer la plateforme Imazi.Reine avec Jessica et Louise, ce week-end de l’École expérimentale a voulu créer un espace nuancé pour faire entendre des voix différentes dans leur forme mais proche par leurs idées. Production : Atelier 210 Coordination : Léa Drouet et Camille Louis Réalisation : Lucie Breyer et Elodie Kempenaer (Magma asbl) Accompagnement à la réalisation, montage et mixage : Némo Camus Ecole Expérimentale ? Oui et ? Ce projet d'école alternative à l'initiative de Léa Drouet et Camille Louis, respectivement metteuse en scène et philosophe/dramaturge, se veut être un dispositif horizontal et réciproque d'échange des savoirs, une valorisation de ceux et celles qui sont d'habitude objets d'études ; les enfants, les personnes sans-papiers, les aîné.e.s, etc. Et donc ? Un peu trop... « scolaire » comme explication ? Evidemment car ce projet ne s’écrit pas, il se vit. Rien n’est fixe, tout est à construire, à lier, à réfléchir, à questionner. Le savoir ici n’est pas un objet fixe, c’est un mouvement, un partage, un échange, une parole, un questionnement. Le savoir ici est empirique, il n’est pas issu de l’étude mais du vécu et de l’expérience. À travers ce podcast, nous, l’équipe de Magma asbl accompagnée par Némo Camus, tentons de rendre compte le plus fidèlement possible de ce qui se jouera au cœur de ces moments d’expérimentation.

* Épisode 7: "S'inscrire en commun, faire mémoire à plusieurs mains" Cette fois-ci, c’est à l'ERG, l’école de recherche graphique, qu’a été accueilli, les 21 et 22 janvier 2023, le 7ème week-end de l’école expérimentale centré sur les questions de "comment faire trace en commun: inscription collective et mémoire partagée". Le samedi fut placé entre les mains du collectif Baraka Grafica qui réunit des membres de La Voix des Sans-papiers et des ancien·ne·s étudiant·e·s de l’ESA St Luc dans un processus de fabrique collective de BD. Ensemble, iels ont constitué un studio de bande dessinée expérimental et innovant qui se met au service des récits des personnes en exil. Cette première partie du weekend a été consacrée à la transmission de leur processus créatif ; dessiner à plusieurs mains et depuis plusieurs sensibilités. Ensemble, ils et elles ont réalisé une œuvre autour de l’arrivée en Belgique des personnes exilées. Un temps de discussion nécessaire autour de la "création avec" a eu lieu le dimanche. Une place particulière est donnée à ces questions qu’on se pose trop peu souvent dans ces processus de création ; comment raconter l’autre avec lui ? Comment servir une histoire qui ne nous appartient pas ? Pourquoi vouloir le faire ? Comment se placer plus justement et éthiquement dans ces constructions artistiques ? Les réflexions ont notamment été nourries par le travail mené depuis un certain temps au sein du projet Exil.s & Création.s. Composé d'artistes sans et avec papiers, il mène une réflexion en profondeur sur les expériences de projets artistiques avec des personnes exilé·es et sur l'élaboration de divers outils pédagogiques et pratiques, dont une charte qui poserait les balises d'un travail commun et éthique. Modou Ndiaye et Milady Renoir, respectivement porte parole de la Voix des Sans Papiers de Belgique et artiste soutien de la lutte des sans-papiers poursuivent les réflexions amorcées samedi. Un focus se fait sur la question de l'archivage avec Abdourahman Pape Dieng, archiviste de la Voix des Sans Papiers, qui en parlant de son expérience nous questionne sur la mise en place et l'importance de ce travail. C’est aussi dans cette démarche que les réalisateurs Elie Maissin et Mieriën Coppens proposent de s’interroger sur les diverses possibilités de faire mémoire à plusieurs mains et sur le rôle de chaque personne prenant part dans cette fabrique en commun, à travers la présentation de deux de leurs courts-métrages : “Caught In The Rain” et “Standing Guard”.  Production : atelier 210 Coordination : Léa Drouet et Camille Louis Réalisation : Lucie Breyer et Elodie Kempenaer (Magma asbl) Accompagnement à la réalisation, montage et mixage : Némo Camus * École Expérimentale ? Oui et ? Sur une proposition de Léa Drouet et de Camille Louis, l'« École Expérimentale » se veut être une école partant des expériences plus que des expertises et invitant des personnes dont on a l’habitude de faire des "objets d’étude" (les dites « minorités », « la jeunesse », « l’enfance », « les personnes âgées »….) à prendre leur place de sujets détenteurs de savoirs singuliers et en capacité de les transmettre, de les enseigner différemment. * Et donc ? Un peu trop... « scolaire » comme explication ? Évidemment car ce projet ne s’écrit pas, il se vit. Rien n’est fixe, tout est à construire, à lier, à réfléchir, à questionner. Le savoir ici n’est pas un objet fixe, c’est un mouvement, un partage, un échange, une parole, un questionnement. Le savoir ici est empirique, il n’est pas issu de l’étude mais du vécu de l’expérience. À travers ce podcast, nous, l’équipe de Magma asbl accompagnée par Némo Camus, tentons de rendre compte le plus fidèlement possible de ce qui se jouera au cœur de ces moments d’expérimentation.

* Episode 6: "Géopolitique, géologique et géopoétique" Pour démarrer cette deuxième saison de l’École Expérimentale, c'est à l'atelier 210 que ce sont retrouvé·e·s les participant·e·s ces 12 et 13 novembre pour la sixième "classe".  La troupe de la pièce Bocas de Oro ; la chorégraphe Marcela Santander Corvalán, la dramaturge Carolina Mendonça et la scénographe/éclairagiste Leticia Skrycky, nous convient à un voyage sensoriel en dehors de nos normes et de ce que nos yeux nous disent du monde. Une expérience collective pour se réapproprier le potentiel de nos sens et expérimenter ensemble différentes manières d'apprendre et d'appréhender notre monde. À travers des instants suspendus dans le temps et l'espace, chacun•e vient découvrir ce qui se cache au-delà du visible, dans les plis du sensible. Dans la continuité et afin d’enrichir les réflexions émergentes, Roxane Gabet, chercheuse en anthropologie et sciences sociales à l’Université de Liège, parle de celles et ceux qui se nomment les “entendeurs de voix”. Le Réseau sur l'Entente de Voix est un réseau associatif, fondé à la fin des années 1980 aux Pays-Bas, et partant d’une proposition simple : le problème n’est pas d’entendre des voix, mais comment on s’entend avec celles-ci. Composé de personnes qui, pour la plupart, ont eu affaire aux institutions de soin psychiatrique, ces dernières refusent l’assignation de leur expérience à un diagnostic de schizophrénie, et lui opposent une capacité : l’entente de voix. Le Mouvement sur l'entente de voix (Hearing Voices Movement) se déploie actuellement au travers de 35 réseaux nationaux, principalement en Europe et aux Etats-Unis, mais sur les autres continents également. Il est particulièrement actif au Royaume-Uni, où l’on compte aujourd’hui plus de 180 groupes d’entraide entre pairs. Le mouvement va rapidement essaimer dans plusieurs pays (au travers de 35 réseaux nationaux, principalement en Europe et aux Etats-Unis), notamment avec la création de « Intervoice », l’organisation représentant le mouvement à l’international, à laquelle le REV France est affilié depuis 2011. Yann Derobert s'investit depuis 2009 dans le mouvement international sur l'entente de voix fondé par Marius Romme et Sandra Escher. Il veut donner vie en France à cette perspective émancipatrice et intéresse à ce projet quelques personnes dont Magali Molinié avec qui il fonde l’association REV France en 2011. Aujourd’hui présidé par Vincent Demassiet, entendeur de voix, il compte plus d’une cinquantaine de groupes d’entraide dans le pays. pour + d'infos: https://revfrance.org/ [https://revfrance.org/] · https://www.intervoiceonline.org/#content [https://www.intervoiceonline.org/#content] Production : atelier 210 Coordination : Léa Drouet et Camille Louis Réalisation : Lucie Breyer et Elodie Kempenaer (Magma asbl) Accompagnement à la réalisation, montage et mixage : Némo Camus * École expérimentale ? Oui, et ? Le savoir n’est pas un objet fixe, c’est un mouvement, un partage, un échange, une parole, un questionnement. Le savoir ici est empirique, il n’est pas issu de l’étude mais du vécu de l’expérience et après une année riche, l'école expérimentale a encore à faire, à dire et à partager. Au-delà d'une expérience personnelle, c'est une expérience collective qui se trame, qui se construit et qui s'interroge. * Comment renverser ce paradigme sachant-apprenant, comment mener ensemble cette réflexion et qu'en faire par la suite? Nous, l’équipe de Magma asbl accompagnée par Némo Camus, tentons à la fois de rendre compte le plus fidèlement possible de ce qui se joue au cœur de ces moments d'expérimentations ainsi que de permettre à chacun·e de s'emparer de ce savoir.

* Épisode 5: Manuel d'adaptation à la Planète Terre Le format de cette cinquième « classe » et dernier classe de l’année s’est « adapté » à une proposition participative qui avait lieu ce week-end ci à l’atelier 210 : le « Manuel d’adaptation à la Planète Terre ». Cette expérience performative met en scène une équipe qui effectue une mission de réorganisation totale de la vie humaine sur Terre afin d’adapter les modes de vie actuels aux conditions climatiques du futur. C’est en collaboration avec le public que la page d’Etterbeek du Manuel a été créée lors du week-end des 2 et 3 juillet. À la suite de cette création collective, l’équipe de l’école expérimentale avait invité les participant.e.s à un temps d’échanges, de retours sur expérience et de partage avec certains invités dont les pratiques et engagements se trouvaient en écho avec la proposition du Manuel. Ainsi la chorégraphe et danseuse Paula Almiron qui met en place un projet artistique dans les quartiers Nord de Bruxelles comme la tentative d’un dialogue à reprendre avec le marais, ou Martin Rosenfield d’Inter-Environnement ont pu ouvrir d’autres perspectives de questionnement. Mais c’est l’ensemble des participant.e.s qui a saisi ce temps comme l’occasion d’une pensée-émotion collective. Autour d’une grande table, ce sont donc partagés les sensations, les ressentis et les retours sur cette performance, entremêlant réflexions sur les notions d’urgence et de crise, sur la création d’espaces de délibération, ou encore sur la capacité d’agir en collectif. C’est à travers un jeu sur le futur que ce dialogue sur le présent est né. Production : atelier 210 Coordination : Léa Drouet et Camille Louis Réalisation : Lucie Breyer et Elodie Kempenaer (Magma asbl) Accompagnement à la réalisation, montage et mixage : Némo Camus * École Expérimentale ? Oui et ? Sur une proposition de Léa Drouet et de Camille Louis, l'« École Expérimentale » se veut être une école partant des expériences plus que des expertises et invitant des personnes dont on a l’habitude de faire des "objets d’étude" (les dites « minorités », « la jeunesse », « l’enfance », « les personnes âgées »….) à prendre leur place de sujets détenteurs de savoirs singuliers et en capacité de les transmettre, de les enseigner différemment. * Et donc ? Un peu trop... « scolaire » comme explication ? Évidemment car ce projet ne s’écrit pas, il se vit. Rien n’est fixe, tout est à construire, à lier, à réfléchir, à questionner. Le savoir ici n’est pas un objet fixe, c’est un mouvement, un partage, un échange, une parole, un questionnement. Le savoir ici est empirique, il n’est pas issu de l’étude mais du vécu de l’expérience. À travers ce podcast, nous, l’équipe de Magma asbl accompagnée par Némo Camus, tentons de rendre compte le plus fidèlement possible de ce qui se jouera au cœur de ces moments d’expérimentation.

* Épisode 4: La petite école  Pour ce quatrième week-end, c'est à la Petite École que les participant•e•s de cette nouvelle « classe » se sont rendu•e•s. De Lesbos à Bruxelles, l'École Expérimentale du 21 et 22 mai 2022 nous emmène cette fois à la rencontre des enfants. La Petite École, située au cœur de la ville, est un lieu d'accueil dédié à l'expérience et l'accompagnement des enfants de l'exil. À la croisée de leurs réflexions, on rencontre Mikros Dounias (« petit monde » en grec), projet social d’école alternative sur l’île de Lesbos mettant en relation enfants exilés et enfants locaux, qui vient nourrir les expériences et les savoirs partagés durant le week-end. Il est question d'enfants, de cadres, de liberté, et de comment accueillir les premiers et construire les derniers. Deux journées riches en questionnements, réflexions et point d'interrogation, signes que rien n'est figé et qu'il est nécessaire de se rendre flexible lorsqu'on travaille avec l'enfance. Production : Atelier 210 Coordination : Léa Drouet et Camille Louis Réalisation : Lucie Breyer et Elodie Kempenaer (Magma asbl) Accompagnement à la réalisation, montage et mixage : Némo Camus * École Expérimentale ? Oui et ? Sur une proposition de Léa Drouet et de Camille Louis, l'« École Expérimentale » se veut être une école partant des expériences plus que des expertises et invitant des personnes dont on a l’habitude de faire des "objets d’étude" (les dites « minorités », « la jeunesse », « l’enfance », « les personnes âgées »….) à prendre leur place de sujets détenteurs de savoirs singuliers et en capacité de les transmettre, de les enseigner différemment. * Et donc ? Un peu trop... « scolaire » comme explication ? Évidemment car ce projet ne s’écrit pas, il se vit. Rien n’est fixe, tout est à construire, à lier, à réfléchir, à questionner. Le savoir ici n’est pas un objet fixe, c’est un mouvement, un partage, un échange, une parole, un questionnement. Le savoir ici est empirique, il n’est pas issu de l’étude mais du vécu de l’expérience. À travers ce podcast, nous, l’équipe de Magma asbl accompagnée par Némo Camus, tentons de rendre compte le plus fidèlement possible de ce qui se jouera au cœur de ces moments d’expérimentation.