Afrique, mémoires d'un continent
Podkast av RFI
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24 EpisoderLe 9 juillet 2011, des dizaines de milliers de Sud-Soudanais célèbrent l’indépendance de leur pays après la prestation de serment de Salva Kiir, le premier président de Soudan du Sud indépendant. Deux ans après ce vent d’espoir, le pays retombe dans une guerre civile meurtrière, qui génèrent quatre millions de déplacés et près de 400 000 morts. Mais avant d’en arriver là, le Soudan du Sud connait une succession de violences et de guerres civiles. Quelle est l’histoire du conflit au Soudan du Sud et quelles en sont les causes historiques ? Pour quelles raisons l’indépendance n’a-t-elle pas ramené la paix dans le pays ? Avec Emmanuelle Veuillet, chercheuse à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales) et Elena Vezzadini, chargée de recherche au CNRS (Centre national de recherche scientifique).
Plus de 600 000 morts, des millions des déplacés et menacés de crise alimentaire, le conflit du Tigré, déclaré en novembre 2020, a déchiré l’Éthiopie et continue aujourd’hui encore à saper les fragiles équilibres d’un fédéralisme national remis en question chez ce géant de la corne du continent. Malgré le drame de cette guerre depuis 4 ans, le conflit est peu médiatisé, méconnu du grand public, qui peine à en saisir le sens, les motivations et les perspectives de résolution. Plongée dans ce tragique huis-clos pour comprendre et remonter aux origines et à la source. Avec la participation de Eloi Ficquet, anthropologue à l’EHESS (École des Hautes études en sciences sociales). ***************************************
Des tresses pour affirmer un statut social, son appartenance à un groupe ethnique. Des nattes pour dire ses émotions, pour communiquer. Les coiffures ancestrales parlaient, transmettaient des messages. Mais à partir du XVème siècle, quand les Africains ont été kidnappés et réduits en esclavage, puis avec la colonisation ils ont été contraints de rompre avec leurs traditions et leurs habitudes culturelles, notamment capillaires. Afrique mémoires d’un continent s’intéresse cette semaine à la portée sociologique du cheveu afro, et le rapport au cheveu afro à travers les époques. Avec la participation de : - Juliette Sméralda, sociologue, autrice de « Peau noire cheveu crépu, l’histoire d’une aliénation » (éd. Jasor) et de « Cheveux d’appoint. Perruques, tissages, rajouts, de l’Égypte antique à nos jours » (éd. Assamala) - Nsibentum, « cheveutologue ». ********************************************************* Kpénahi Traoré : Qu'est-ce qui a mis fin aux pratiques séculaires que les Africains noirs avaient en rapport avec leurs cheveux ? Juliette Sméralda : L'Africain avait ce qu'on appelle un temps culturel, consacrait à ses cheveux un temps culturel qui était très long. Ça veut dire que pour coiffer, démêler, recoiffer, sa coiffure pouvait demander jusqu'à plusieurs heures. Dans les lieux de déportation, l'Africain est considéré comme un meuble. Il est utilisé plus de 12 h, parfois 16 h en période de récolte par les esclavagistes qui n'ont aucun égard pour son hygiène corporelle. D'ailleurs, ils mettent beaucoup de temps avant de répondre à leur demande d'accessoires pour entretenir justement leurs cheveux, puisque le peigne afro n'a pas suivi la trajectoire des déportés. Pendant longtemps, le début de la colonisation et l'esclavagisme, les Africains auront le temps de se sentir sales, d'autant qu'on leur a montré que leur peau noire était pour les blancs symbole de saleté, etc. Donc petit à petit, le cheveu pousse et est en très mauvais état. On sait que ça va être un élément qui inscrira chez l'Africain un complexe, une perte de l'estime de soi. Parce que ils ont eu le temps de voir se dégrader leur corps, leur rapport à leur corps.
Dans le camp de Wünsdorf à 40 kilomètres de Berlin en Allemagne, nombreux furent les prisonniers africains pendant la Première Guerre mondiale. Ces soldats, venus de tous les coins du continent, ont servi de matière à expérimentations ethnologiques sans leur consentement. La commission phonographique royale prussienne a profité de ces milliers de détenus pour mener des enregistrements sonores et constituer une bibliothèque linguistique et sonore du monde. On y entend des hommes prier, compter, chanter dans leurs langues. Afrique mémoires d’un continent vous raconte l’histoire de ces archives sonores. Avec la participation de : - Anna-Marie Diagne, linguiste à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN [https://ifan.ucad.sn/]) au Sénégal - Martin Mourre, historien affilié à l’Institut des mondes africains (IMAF [https://imaf.cnrs.fr/spip.php?article166]). ***************************************** Elgas : Qu'est-ce que vous avez vu en parcourant les archives ? Il y a combien de pièces ? Quelle est leur variété et leur diversité ? Est-ce que vous pouvez donner à voir à nos auditeurs ce que vous avez rencontré en parcourant ces archives sonores ? Anna-Marie Diagne : Il s'agit d'un enregistrement audio et pour chaque enregistrement, à quelques exceptions près, il y a une fiche personnelle qui apporte des informations sur la personne enregistrée, les circonstances de l'enregistrement et son contenu. On trouve aussi dans ces fiches le type d'informations qui documentent un corpus linguistique tel que le nom, le prénom, le lieu et la date de naissance, et d'autres informations biographiques qui permettent de comprendre le parcours linguistique du locuteur, les différentes langues qu'il parle etc. Ces informations sont susceptibles d'intéresser, en plus des linguistes, des historiens, des anthropologues... Dans certains cas, ces informations pourraient même permettre de retrouver les familles de ces prisonniers. Ce n'est pas du tout exclu.
Perchées sur les hauts plateaux ou à flanc de falaises, leurs maisons en banco aux toits de chaume pointus forment une construction en cascade. Afrique, mémoires du continent plonge dans l’histoire de ces villages dogons devenus l’une des principales destinations touristiques du Mali jusqu’à la crise sécuritaire qui a débuté en 2012. Qui sont les Dogons ? Quel est leur mode de vie et quels étaient leurs rituels ancestraux ? Avec la participation de : * Drissa Kanambaye, enseignant-chercheur à l’École supérieure de journalisme et des sciences de la communication de Bamako et membre de Ginna Dogon, association malienne pour la protection et la promotion de la culture Dogon * Anne Doquet, anthropologue, chargée de recherche à l’IRD (Institut de recherche pour le développement) et directrice adjointe de l’IMAF (Institut des mondes africains)
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