Au-delà de mourir

Au-delà de mourir

Podcast von Jérôme Choisnet

Se préparer et accompagner ses proches au grand passage et dans l'au-delà

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Interview d’Olivier Emphoux, intervenant du film Thanatos – L’ultime passage

EMBAUMEUR AU SERVICE DES ÂMES : OLIVIER EMPHOUX Olivier Emphoux (prononcez le x) est thanatopracteur-embaumeur. La thanatopraxie [https://fr.wikipedia.org/wiki/Thanatopraxie] est la pratique qui consiste à prodiguer des soins de conservation et de présentation sur la dépouille d’un défunt. En France, les professionnels du secteur funéraire utilisent le terme thanatopracteur (thanatopractrice pour les femmes) et jamais le terme embaumeur. En revanche, en Angleterre, on utilise bien le terme d’embaumeur. Or le terme d’embaumeur s’applique précisément à l’art que pratique Olivier Emphoux, parce qu’il est détenteur du diplôme de l’Institut Britannique des Embaumeurs [https://bioe.co.uk/], et parce qu’il a exercé pendant de nombreuses années en Angleterre. > Mais Olivier Emphoux est un embaumeur assez à part, vous allez le comprendre en visionnant l’interview qu’il m’a accordée ! Si, plutôt  que de visionner cette vidéo, vous souhaitez écouter l’audio correspondant, le voici en podcast : Cliquez sur Play (le petit triangle blanc) pour écouter ce podcast [après vous être assuré que vous avez bien mis le son sur votre appareil] ou cliquez sur « Télécharger ou Download » afin de pouvoir l’écouter plus tard, par exemple sur votre smartphone. Jérôme Choisnet : Bonjour et bienvenue sur Au-delà de mourir, je suis aujourd’hui avec Olivier Emphoux, thanatopracteur, nous sommes au cinéma Capitole Studios, à côté d’Avignon, où passe en ce moment le film Thanatos – L’ultime passage [https://youtu.be/uZpn8W-wOqM], où Olivier Emphoux intervient et c’est pour ça qu’il est là ce soir pour une interview. Jérôme Choisnet : Olivier Emphoux, bonjour ! Olivier Emphoux :bonjour, je suis très content d’être ici ! J. Ch. : alors nous sommes très heureux de vous accueillir, vous êtes l’auteur de deux livres dont on va parler ce soir, dont notamment Entre mes mains — Confidences d’un embaumeur et également Aux portes de l’inconnu — Quand la vie résiste à la mort. Entre mes mains — Confidences d'un embaumeur [https://i0.wp.com/au-dela-de-mourir.fr/wp-content/uploads/2019/12/Confidences-e1577089851594.jpg?resize=250%2C386&ssl=1] Aux portes de l'inconnu — Quand la vie résiste à la mort [https://i0.wp.com/au-dela-de-mourir.fr/wp-content/uploads/2019/12/Aux-portes-de-linconnu-e1577090027398.jpg?resize=200%2C358&ssl=1] [https://amzn.to/2ELMAm1] Olivier Emphoux : ces deux livres, dont le dernier livre Entre mes mains — Confidences d’un embaumeur, tous ces livres ont en fait été écrit d’après mes notes et mémoires que j’ai accumulées depuis une trentaine d’années, par une personne qui s’appelle Madame Annette Geffroy, qui est plus apte que moi à écrire, qui est un écrivain et qui en a fait des manuscrits ont été publiés immédiatement par des certaines sociétés d’édition. J. Ch. : d’accord,  vous nous dites effectivement dans votre livre, je ne sais plus lequel c’est,  peut-être Aux portes de l’inconnu,mais peu importe, enfin vous nous dites que dès le début de votre carrière de thanatopracteur, vous avez eu la bonne idée de prendre des notes sur vos activités et sur les cas particuliers que vous rencontriez et c’est ça qui vous a permis finalement de rédiger ces deux livres, sans quoi vous ne seriez pas parti de vos seuls souvenirs, vous auriez été un peu en difficultés pour reconstituer tout cela ? Olivier Emphoux : lorsque l’on ne reste pas sur l’instant présent d’un vécu que l’on se dit on remet à plus tard de vouloir rendre compte de quelque chose, on va perdre la réalité de l’instant présent, donc c’est pour ça que dès le début j’ai pris l’habitude de noter sur des notes, sur des bouts de papier, sur des petits carnets ce que je voyais au niveau une manifestation un petit peu étrange au contact de certains, certains… une personne décédée c’est un cadavre ! au contact de certains cadavres pour lesquels je travaillais, ou alors de certaines découvertes sur le plan spirituel et toutes ces notes accumulées c’est une autre personne comme je le disais, donc, qui les a prises et qui en a fait des livres.  Nous ne sommes que le maillon d’une chaîne qui s’étend… J. Ch. : d’accord, vous avez dit, vous avez rencontré quelques manifestations que vous avez qualifiées un peu d’étranges, vous nous en parler assez abondamment dans vos deux livres donc, et j’imagine quand même que c’est pas systématique, c’est pas pour toutes les personnes auxquelles vous vous prodiguez des soins de conservation ? Olivier Emphoux : Non, c’est pas pour toutes les personnes. Avec du recul, maintenant que j’ai à peu près une trentaine d’années… J. Ch. : une trentaine d’années d’expérience, c’est pas votre âge bien sûr ! Olivier Emphoux :J’ai 58 ans. J. Ch. : Eh ben voilà, une confidence de  plus, vous êtes un embaumeur qui fait des confidences !! Olivier Emphoux : Il faut savoir dire les choses dans la vie en général, toujours rester comme l’on est,  sans vouloir entrer des artifices donc ce tout ce qu’il y a dans ce livre c’est une trentaine d’années de vécu, quoi, le métier d’un thanatopracteur je préfère dire en fait embaumeur. Pourquoi ? Parce que j’ai plus vécu en Angleterre que en France. J. Ch. : Alors oui merci pour cette précision sur le terme que vous préférez employer et donc ça explique le le choix que vous avez fait  pour le sous-titre Confidences d’un embaumeur, et là je voudrais préciser pour les personnes qui nous écoutent que « embaumeur », c’est pas un terme qu’on rencontre en fait dans le métier du funéraire, en tout cas en France, puisque j’ai travaillé moi-même comme maître de cérémonie funéraire pendant longtemps et j’avais toujours affaire à des thanatopracteurs, qu’on appelait d’ailleurs des thanato, on disait : « Est-ce que tu as appelé le thanato ? oui et alors le terme thanato ça nous fait bien penser au film Thanatos, pour lequel on se réunit ce soir. Olivier Emphoux : Effectivement, Thanatos – L’ultime passage. Alors c’est vrai que maître de cérémonie, c’est une chose que l’on est le plus au contact des défunts, moi ce qui se passe en fait c’est que quand j’étais gamin je voulais connaître le mystère de la mort, sans idées macabres, sans idées préconçues, je l’avais jamais rencontré la mort, quoi, donc il faut savoir garder ses rêves, avoir de l’obstination, ne surtout pas abandonner ce que l’on a en l’esprit, donc par le fruit du temps j’ai abandonné donc des études de droit qui allaient me mener à des métiers d’avocat d’affaires,  pour devenir porteur fossoyeur J. Ch. : Vous vouliez devenir avocat, et vous avez pris un virage soudainement, vous avez changé d’avis, vous… Olivier Emphoux : C’est pas que j’ai changé d’avis, mais vous savez dans une famille quelquefois il y a un poids, il y a le poids des familles qui disent il faut que tu suives ce chemin et à un moment donné de ma vie donc, beh, j’ai fait un choix j’ai laissé tomber le côté matérialiste binaire d’une vie basique, pour rentrer dans un espace qui s’ouvrait à moi, un boulevard immense, immense, d’opportunités, pas matérielles mais spirituelles, c’est pour ça je suis arrivé à ce métier et c’est vrai qu’avec du recul… lorsque j’ai voulu faire ce métier je ne le connaissais pas, je savais même pas si j’allais réussir à avoir les bases techniques, psychologiques, intellectuelles, on dit il faut durer et puis on ne sait pas ce qui va se passer, si seulement l’idée que j’avais du départ que être plus proches des défunts ça permettrait de voir des manifestations, donc en fait j’ai fait un pari est un pari immense et avec du recul si c’était à refaire je le referais. J. Ch. : Vous  nous rapportez différentes anecdotes toutes plus surprenantes les unes que les autres dans vos différents… dans vos deux ouvrages et en fait je voudrais revenir un petit peu sur ce qui vous a motivé au départ, votre intérêt pour pour la mort qui n’était pas du tout macabre, vous nous avez dit, alors qu’en fait on a quand même cette image en tête et effectivement dès qu’on pense à la mort, on plonge tout de suite dans une atmosphère morbide et… mais pour vous c’était pas du tout le cas, en fait, vous étiez même… quand vous étiez enfant vous  étiez juste curieux peut être simplement, une saine curiosité, voilà c’est cela qui vous animait ? Olivier Emphoux : Je suis issu d’une famille qui… mon père était médecin, ma mère était donc directrice d’école maternelle, j’ai eu la chance de vivre dans une famille à l’abri du besoin donc, où on peut vivre à l’abri du besoin, à l’écart de toutes les vicissitudes humaines, où on rencontre des problèmes, et donc j’ai pu avoir un regard simple sur le monde extérieur quoi, et c’est des simples interrogations que je me posais, qui m’ont amené à cette notion, le point de départ c’est une curiosité, mais pas une curiosité il y avait de la volonté, vous savez quelque fois on se dit il faut que je fasse ça, vous le faites sous peine de si vous ne le faites pas vous le regrettez toute votre vie,  tout ça…  Je disais au début, si vous avez des rêves, allez-y, ne les abandonnez pas en cours de route ! J. Ch. : en fait vous avez eu… une mission… dont vous vous êtes senti investi très tôt en fait, donc du coup pendant votre votre enfance ou votre adolescence vous avez compris que c’était quelque chose à quoi vous ne deviez pas renoncer donc vous avez commencé des études d’avocat, et puis vous avez dit : non, il faut que je revienne à ma mission, enfin peut-être que vous pensiez pas avec ce terme-là à cette époque là, mais enfin vous pensiez que c’était plus juste pour vous d’aller dans cette voie ? Olivier Emphoux :Bien sûr et c’est donc… vous savez euh… je vais vous dire comme pour vous comme tout un chacun et chacune, à l’instant où nous sommes présents nous ne sommes plus les mêmes êtres humains que nous étions il y a dix ans, il y a une évolution qui se fait et c’est vrai que si je me regarde, le point de départ, l’adolescence, puis mon entrée donc dans les pompes funèbres, c’était à Avignon, au poste de… vous vous rendez compte, je laisse tomber des études en droit qui allaient me mener à un un métier qui ramène… excusez-moi l’expression, qui ramène beaucoup d’argent, pour devenir porteur fossoyeur ! Dans une famille, ça laisse froid… mais bon le terme n’est pas juste, mais vous avez des découvertes qui sont… alors là vous rentrez dans des découvertes qui sont ternaires, vous n’êtes plus dans le binaire matérialiste et c’est là où vous vous rendez compte que la mort c’est la découverte de la réalité de ce qu’est réellement un être humain, si vous ne savez pas ce qu’est réellement un être humain vous ne pourrez jamais vous consacrer à savoir ce qu’est la mort. L’être humain… la vie de l’être humain, ne commence pas par le cri du nouveau-né, la vie commence bien avant ; et la mort ne commence pas qu’avec l’arrêt du cœur…c’est vrai que cette approche spirituelle de la mort… et puis il faut durer dans le temps J. Ch. : Je trouve… je trouve intéressante votre observation, enfin, comme quoi on n’est plus dans le binaire mais on est ternaire ; en fait le binaire c’est, on peut dire, une approche matérialiste binaire ça serait de dire soit on est vivant, soit on est mort et dans son cercueil etc, et vous, vous avez une vision ternaire alors, c’est pour dire qu’il y a quelque chose au delà de cette dualité apparente de vie/mort, il y a quelque chose au delà, et ça vous intéresse et vous y avez été confronté, vous y êtes confronté assez régulièrement dans votre vie, dans votre activité en fait… Mais je voudrais vous interroger sur le choix que vous avez fait d’aller en Angleterre, pour passer un autre diplôme de thanatopraxie, le diplôme anglais, et d’ailleurs en Angleterre on parle effectivement là, du coup, d’embaumeur, le terme anglais c’est embalmer, embaumeur… Olivier Emphoux : Ce fut… en fait vous savez, lorsqu’on a une vie qui continue l’évolution se fait plus ou moins facilement, c’est lorsqu’il y a des arrêts, des remises en question qu’une évolution peut arriver, bon, l’être humain, l’histoire de l’humain a été conçue comme ça, depuis l’homme préhistorique… je suis parti en Angleterre parce que je me disais, le diplôme anglais est considéré comme euh… il est considéré comme le plus dur au monde, je vais tenter, je vais essayer de… déjà d’une part de me former à ce que font les anglais et puis et puis présenter ce diplôme ; bon, je fais court, je vous passe sur les mois de travail acharné, de remise en question permanente, de doute,  je tiens à dire que le doute n’est pas un échec, c’est un facteur d’évolution ! Bon, finalement j’obtiens donc le diplôme anglais, je reste en Angleterre, et puis je me mets à travailler et c’est pour ça que je préfère le terme embaumeur parce qu’en fait ce sont les anglais qui m’ont tout donné : lorsque j’étais en Angleterre à travailler je me rappelle encore, j’étais sur un corps autopsié, mon supérieur hiérarchique vient me voir et me dit tu sais le monsieur qu’est là, il rentre d’Irak. Je dis : comment ça ? Un embaumeur qui vient d’Irak !? C’est pas possible, qu’est ce que c’est que ce truc ? Il m’expliqua qu’il dépendait d’une entreprise américaine qui employait des embaumeurs… qui emploie des embaumeurs, pour la recherche et la conservation de restes humains lorsqu’il y a des accidents d’avion, des tsunamis ainsi de suite… J. Ch. : Je vous interromps, excusez-moi, c’est en fait, c’était un nouveau déclic pour vous la suite de votre carrière puisque vous avez décidé en fait de faire comme ce monsieur et donc vous avez postulé  pour travailler pour le compte de cette entreprise américaine, et  vous allez me confirmer cela  tout de suite,  c’est votre activité actuelle ? Olivier Emphoux : c’est mon activité, c’est mon activité actuelle c’est à dire que je dépends de cette entreprise.  lorsqu’il y a un pépin, enfin, un pépin…je veux dire dire, lorsqu’il y a mort de masse, catastrophes d’avion, tout ça…. je n’exerce pas du tout en France pour raisons d’ordre spirituel… J. Ch. : oui, alors,  vous allez nous expliquer cela, en fait, vous me l’aviez dit au téléphone quand on s’est parlé il y a quelques jours effectivement, vous allez nous le ré expliquer. Olivier Emphoux : je suis venu à ce métier pour savoir, du fait, être à proximité des défunts donc j’ai dû faire des soins de conservation dans les règles juridiques, imposées et techniques mais au fur et à mesure…Bon, à ce jour j’ai dû réaliser, j’ai réalisé à peu près vingt mille personnes quoi J. Ch. :oui, vingt mille personnes et vous  nous dites que ça fait l’équivalent d’une petite ville Olivier Emphoux : voilà, donc je me suis rendu compte que lorsque quelqu’un décède, on a de la peine, enfin, on a … je me trompe, les êtres humains ont de la peine lorsqu’un proche décède. Ils veulent pour une dernière fois retrouver le visage sans les crispations de la mort, mais ne serait-ce pas un échec de la réalité du cheminement spirituel face à la mort ? lorsque quelqu’un décède, ce n’est qu’un moment, ce n’est qu’un un instant, je veux dire…c’est là où tout va se passer, je ne dis pas d’être heureux, de sourire, de faire la fête, mais lorsque quelqu’un décède, c’est le cheminement  l’immensité intense où l’être humain est plongé et où tout se déclenche ! N’oublions pas que la vie humaine est plus courte que ce qui se passe après la mort, dite physique, terrestre, je veux dire ! Si on ne connaît pas l’humain, comment voulez-vous englober tout ça ? vous ne pouvez pas. Alors, la thanatopraxie, c’est une technique qui est efficace, qui permet de donner l’apparence du sommeil, mais je considère, maintenant  où j’en suis, donc je suis peut-être un « vendu »,  tout ce que vous voulez, personne n’a à me donner de leçons sur le plan technique thanatopraxique, donc  je considère que lorsqu’un être humain est décédé, il faut le laisser. Alors pourquoi est-ce que je reste dans les désastres ? parce qu’il me semble, à mon avis, non,  pas à mon avis, sur le  plan global, sur le plan spirituel, sur le plan humain, il est plus concevable d’intervenir sur un corps qui est déchiqueté, qui est anéanti, en bouillie que son corps qui est mort de mort naturelle, basique où l’intégrité n’est pas atteinte. J. Ch.: voilà, donc vous nous dites que pour les personnes, ce qui est le cas le plus fréquent, pour les personnes dont l’intégrité du corps n’est pas atteinte, dans le cadre d’une mort naturelle, même si la personne peut mourir dans certaines souffrances et garder des  grimaces sur son visage, vous considérez que ce n’est pas juste de faire des soins de conservation. Peut-être même que ça porte tort à la personne,  vous nous dites dans vos livres que ça pourrait contribuer à empêcher l’âme de la personne ou le corps subtil de la personne, ça l’empêche de quitter le corps physique correctement, alors vous donc vous avez choisi de ne faire ces soins de conservation que pour le cas des personnes qui ont été malheureusement défigurées dans une tragédie, dans un cataclysme… Olivier Emphoux : vous savez le traumatisme d’un accident d’avion, il faut bien voir que la personne décède, c’est  pas parce qu’elle a le cœur qui s’est arrêté ! Nous allons voir le film de Pierre Barnerias, qui est un type, bien je dis un type, c’est affectueux ! c’est quelqu’un d’immensément riche, qui est à la fois, tout ça…. J. Ch.: oui, Pierre Barnérias est le réalisateur du film Thanatos, l’ultime passage que nous allons voir ici au Capitole Studio. Olivier Emphoux : donc, il parle principalement des EMI mais il faut savoir lorsque quelqu’un décède, il va se voir, parce que vous avez le processus de dissociation, on dit la conscience ou l’âme,  vous avez ce processus de dissociation où c’est un peu comme un vaisseau qui va partir vers la Lune, ils vont se  dissocier pour que le vaisseau parte plus loin et que l’autre retombe,  au total c’est pareil, ce qui va rester sur terre, c’est le corps humain, ce qui va partir c’est l’âme et la conscience, et il faut savoir que lorsque quelqu’un décède il se voit … J. Ch.:vous voulez dire que,  en tout cas, certaines personnes, dont vous même si j’ai bien compris, vous pouvez  dans certaines circonstances, voir l’âme, la conscience s’échapper du corps physique parce que vous avez quand même développé cette capacité que tout le monde n’a pas. Je ne l’ai pas moi même d’ailleurs, enfin en tout cas, je n’ai pas eu l’occasion de me rendre compte de cette capacité pour l’instant, Olivier Emphoux : vous avez cette capacité, j’en suis convaincu, on sent les choses ! Comment pourrais-je dire ?  déjà si on ne connaît pas l’être humain, comment voulez-vous connaître la mort ? Si les gens s’amusent à rendre objets leurs prochains, les animaux, toutes les formes de vie sur terre, ils vont rendre objet la mort et lorsque c’est le moment qui se passe, où il faut qu’on se sépare, parce qu’il faut partir, vous savez un enfant on le pousse pour qu’il parte, nous sommes strictement pareils, il n’y a pas de drame à ce que la personne décède sauf à rester dans une approche binaire matérialiste. Il y avait un embaumeur écossais qui m’a dit:  « tu sais, Olivier, quand quelqu’un décède, il va entendre, il va voir, parce que l’activité du cerveau le permet ». Bon, j’ai rencontré après des gens, j’ai écouté le film Thanatos et c’est vrai que ces informations, que j’avais, m’ont conforté. Mais la mort n’est pas ce que les gens pensent, ils se trompent, il faut fuir le Veau d’Or, la fête foraine, vous savez, il y a un goudron qui est mis sur la vie, qui recouvre toute la vie, donc la mort c’est pas dans ce sens là qu’il faut l’approcher. Mais je parle déjà trop ! J. Ch.:non, vous nous avez parlé du Veau d’Or, là je vais revenir là dessus parce que dans votre livre, vous nous dites que vous avez aussi, en plus de votre petit carnet de notes ou de vos bouts de papier, vous avez aussi toujours un exemplaire de l’Ancien Testament avec vous et  de temps en temps vous faites une lecture d’un passage au hasard comme ça, parce que vous pensez qu’il faut le faire. Olivier Emphoux : tout est dans la Bible, on va pas chercher des chemins de traverse pour accéder à une vérité qui n’existe pas et ne trouver que des mirages, mais tout est dans la Bible. Oui, en France, en exerçant, j’ai toujours eu ce livre qui est sacré, même s’il a été édité à maints et maints exemplaires, qui est sacré et à moment donné, lorsqu’il y avait certains défunts, mais pas tous, en respectant leur religion bien évidemment,  je m’asseyais au bord du lit, je leur tenais la main, j’ouvrais au hasard le livre et je me mettais à lire une petite page. Et je sentais à certains moments donnés, des pulsions, vous savez quand quelqu’un repose sur son lit, qu’il est décédé, vous voyez le cœur qui bat, ce n’est pas le cœur qui bat, mais vous avez l’être humain qui est en train de partir, et  il faut absolument le calmer parce que… J. Ch.: vous nous avez dit, vous voyez le cour qui bat, puis vous vous êtes repris, mais en fait il  y a un cas dont vous nous parlez où vous avez senti vraiment des vibrations sur le corps de la personne qui était là devant vous, allongée sur son lit et vous avez posé la main sur la poitrine de la personne, je crois, et vous avez senti des vibrations mais ce n’était pas des vibrations physiques ?… Olivier Emphoux : non, c’est comme on dirait, des manifestations un petit peu étranges. Vous savez, là où il y a les morts, il y a toujours des… c’est pas dans un match de football, en allant voir une finale, que vous allez pouvoir voir ça, mais ce n’est pas parce qu’on est un thanatopracteur, qu’on est là dedans, qu’on va voir.  Si vous avez pas… comment vous diriez, la disposition ?… J. Ch.: oui eh bien, écoutez, en tout cas, c’est vrai que la plupart des thanatopracteurs, quasiment tous les thanatopracteurs que j’ai rencontrés, ne m’ont pas parlé des manifestations que vous avez rencontrées vous. Olivier Emphoux : oui c’est ce que vous diriez, ce n’est pas parce qu’on est un thanatopracteur qu’on va voir, il ne faut pas se tromper de chemin.  Bon, ils sont très bien, mais moi j’ai basé ma vie sur certaines choses,  je m’en suis jamais écarté et pourquoi, pourquoi est-ce,  pourquoi est ce qu’une fois j’ai eu la température d’un corps qui s’est mise à monter au point que si je le touchais et je me serais brûlé ! Pourquoi moi ? ! c’est inconcevable et alors est-ce qu’il faut donner une explication ? ! Si je donne une explication,  je ne vais me projeter que moi même, je serai certainement loin de cette réalité originelle. Moi, je me suis posé la question il n’y a pas longtemps.  Vous voyez…. je dévie peut-être de votre cursus, je m’en excuse, des questions que vous alliez me poser… J. Ch.: non, non, non, pas du tout,  l’entretien se déroule…. Olivier Emphoux : nous sommes en société, nous savons comment est la mort mais nous sommes nous, euh… avons nous pensé comment aurait été la mort avant la fin du 7ème jour ?  le Paradis et vous savez Eve et Adam,  Eve a mangé  la pomme, le Paradis est  parti en perdition, à la  fin du septième jour.  Bon, est-ce que nous nous sommes posé la question, avant que cet acte terrible ne soit fait, comment était perçue la mort ? on ne s’est jamais posé la question et ça c’est fondamental. Et ce qui est étonnant,  c’est que c’est l’être humain qui a mis fin au Paradis, ça je pense que personne ne peut le contester, et les seules formes de vie qui ont rien fait, ce sont les animaux, les insectes et maintenant, qu’est ce que nous voyons ? ! Ces formes de vie se font massacrer par l’être humain, vous voyez tout ce réécrit. J. Ch.: vous nous parlez pas vraiment d’animaux dans vos livres.  Vous n’avez pas rencontré de personnes défuntes avec un animal domestique avec lequel il y aurait eu… ?? Ah, oui, un cas de réincarnation, mais oui je me souviens d’avoir lu ça, c’était étrange Olivier Emphoux : oui, oui, c’était étrange J. Ch.: il y a beaucoup de  choses étranges,  vous êtes confronté à cela régulièrement… Olivier Emphoux : l’instant présent, il faut absolument noter l’instant présent, il faut pas après penser que… quand vous notez ce temps présent, vous êtes déjà sauvé.  Vous n’allez pas vous diluer… J. Ch.: en tous cas, merci de réorienter un petit peu la conversation parce qu’ici on n’est pas là pour faire un spectacle de l’étrange, c’est pas pour ça que je suis venu vous interviewer, c’est simplement pour que vous nous fassiez part de votre expérience qui confirme simplement que, effectivement,  l’au-delà existe et la mort n’est pas binaire, enfin on peut se dégager d’une conception binaire, comme vous nous l’avez dit tout à l’heure, Olivier Emphoux : alors l’aspect binaire,  il y a des  gens ne vont pas trop comprendre, je dirai juste ne restez pas trop matérialistes. J. Ch.: mais je crois que binaire, au contraire, ça je pense que ça va beaucoup plus parler, en tout cas les gens peuvent se sentir moins accusés, sinon les gens disent:  « non, non, moi je suis pas matérialiste, qu’est ce que c’est que ça, non ! » Mais par contre, voilà, si on dit:  « est ce que vous vous êtes dualiste ou binaire » ?  Binaire, qu’est ce que ça peut être binaire ? Non, je crois que c’est une bonne idée ! Olivier Emphoux : votre  façon de parler est très juste.  Je veux dire, on n’est pas là pour parler de l’étrange: est ce que ça existe ?  Nous sommes juste là pour faire une approche de la mort qui est logique, qui est normale. Et, c’est vrai vos questions tombent, sont bien !! J. Ch.: merci pour vos compliments !  Je voulais voir une dernière petite chose avec vous. Voyons… ah, oui, vous avez vu le film plusieurs fois et vous êtes intervenant dans le film. Et  vous êtes forcément enfin spectateur, je perds   un petit peu le fil,  mais bon…. vous êtes  spectateur du film parce qu’il y a beaucoup de scènes auxquelles vous n’avez pas participé.  En fait le film est un assemblage de différents entretiens, de différents témoignages et voilà vous êtes l’un d’eux et donc vous avez découvert les autres témoignages avec intérêt, je suppose ? Olivier Emphoux : je ne les ai pas découvert avec intérêt… j’ai été ému pour certains !! J. Ch.: vous avez été ému !? Olivier Emphoux : oui,  j’ai été ému et j’ai appris. Je veux dire, bon, c’est vrai que j’ai 58 ans, je suis rentré dans la mort à 25 ans, ça fait un chemin de découverte tout ça et de remise en question et dans ce film… la première fois que je l’ai vu le film fini, j’ai été ému, je n’ai pas eu les larmes aux yeux parce que c’est pas comme ça que je procède,  ça ne me vient pas et je ne suis pas très émotif J. Ch.: oui, vous n’êtes pas très émotif et c’est ce qui vous a permis… Olivier Emphoux : mais très sensible ! J. Ch.: ce n’est pas la même chose.. Olivier Emphoux : non, c’est pas la même chose. Alors vous avez certaines personnes, je veux pas dévoiler le film, l’unanimité de toutes ces personnes, c’est l’élan du cœur, la sincérité,  l’honnêteté.  Vous avez des gens à qui c’est arrivé et qui vous racontent ça mais qui n’oseraient pas le raconter. Pourtant, vivre entre guillemets une EMI c’est pas quelque chose de banal, je veux dire, dans le cursus d’une vie, c’est assez extraordinaire. Mais ça s’est passé au Moyen Age, à la Préhistoire,  ça s’est passé demain, des personnes isolées, en tôle ou pas… Vous voyez, et ce film, j’ai appris beaucoup, voyez, on apprend tout le temps, comme je vous disais, nous ne sommes que le maillon d’une chaîne qui s’étend, on est toujours en phase d’apprentissage.  Je peux donner redonner à autrui ce que j’ai vu au sein de la mort et puis vous avez certaines personnes qui ont un métier un petit peu plus avancé socialement, dans la médecine, et bien, ils m’ont appris des choses !  Oui c’est fabuleux ça. Le grand merci à Pierre Barnérias,  le réalisateur du film  Thanatos, l’ultime passage. Je pense qu’il n’a pas cédé à la tentation de l’argent, de faire un film facile pour le balancer dans les écrans,  c’est vraiment avoir la foi,  être sûr de ce qu’il veut,  je veux dire, aller jusqu’au bout de ses convictions. faire reconnaître, dégager les consciences et c’est vrai que nous ne serions pas à discuter si Pierre Barnérias un jour ne s’était  pas dit, je vais faire ce film.  Et un jour, c’est vrai, mon téléphone a sonné ! J. Ch.: j’allais vous posez la question.  C’est donc le réalisateur qui a pris contact avec vous, c’est pas vous qui êtes allé au devant de lui. Olivier Emphoux : je crois qu’il a lu un livre, le premier et puis, il m’a dit : « voilà, est ce que vous êtes Olivier Emphoux ? J. Ch.: celui-ci de livre ? Olivier Emphoux : non, il y en eu un autre  encore ! j’ai eu la part la plus facile, celle de vivre les événements que j’ai notés, après c’est vrai que Madame Geffroy  a eu la part la plus dure, celle d’écrire.  Il m’a dit: « est-ce que tu es, est ce que vous êtes d’accord ?  voilà ce que je fais ». Je dis: « c’est fabuleux ».  Et en fait, j’ai mis le doigt dans un engrenage d’une aventure fabuleuse qui allait me mener aux confins des prises de vue, tout ça, et c’est enrichissant.  Tout n’est que découverte auprès des êtres humains qu’ils soient riches ou pauvres. J. Ch.: et est-ce que vous avez rencontré d’autres personnes qui apparaissent dans le film ou pas ? Olivier Emphoux : non, je n’ai pas pu les rencontrer parce que je devais me déplacer à Paris au Grand Rex,  parce que le lancement du film a eu lieu au Grand Rex, c’était l’avant première, oui, salle comble, ça a été un doublage,  bon, ça a été assez fabuleux et c’était bien.  J’ai rencontré personne, j’aurais aimé ! J. Ch.: mais j’imagine en fait que la plupart des intervenants du film ne se sont pas rencontrées non plus sauf les quelques personnes que l’on voit réunies autour d’une table à Chamonix, voilà, dans le chalet. Là , c’était une belle idée du réalisateur Olivier Emphoux : oui, une très belle idée, très juste, très juste et très équilibrée, on sentait qu’il y avait eu un équilibre, dans le calme, de toute façon, le film, c’est le calme.  J’ai rien que du calme, c’est vrai qu’il y a  des séquences  qui sont émouvantes mais il faut bien, comme dit Pierre Barnérias,  faire avancer les choses : redonner à autrui ce que nous savons, c’est la base, ne pas s’écarter de l’humain.  Vous allez me dire: « bon sang,  je lui parle de la mort, il me dit le contraire! » Non, nous y sommes: une attitude humaine permet une certaine faculté d’approche du mystère de la mort et vous savez, si vous mourrez en quiétude,  vous serez bien.  Si vous mourez dans la panique la plus totale, vous n’y arriverez jamais après. Il  faut en avoir bien conscience. J. Ch.: vous avez rencontré des cas de personnes qui étaient probablement décédées dans une grande agitation intérieure et ça s’est ressenti énergétiquement… Olivier Emphoux : ça se ressent et j’ai eu un cas vraiment…  c’était un monsieur qui battait sa femme, le drame, c’est franchement, bon, j’en ai encore… J. Ch.: malheureusement ça existe oui, c’est assez fréquent.. Olivier Emphoux : oui, c’était un type, je dis le type, je m’excuse si c’est vulgaire, qui battait sa femme puis sa femme n’en pouvant plus a pris son fusil de chasse et elle l’a tué. Bon, et ce monsieur je l’ai retrouvé dans une morgue, je dirai pas d’où, parce qu’il faut quand même garder… et faire attention…. Il y avait le mal en lui, je suis rentré dans cette pièce, déjà avant même de rentrer dans la pièce, je me sentais déjà, je sentais quelque chose qui se passe et ce n’était pas bon.  Quand je suis rentré dans cette pièce, que je l’ai vu sur son chariot, bien sûr il était sous   un drap blanc, vous savez, un drap mortuaire, qu’est ce que je fais, j’enlève le drap pour voir. J’ai vu son visage, c’était un visage qui incarnait le mal et immédiatement dans la pièce, il y a eu des oiseaux comme si c’était des oiseaux qui était enfermés et qu’il fallait absolument qu’ils sortent parce qu’ils avaient une frayeur panique, c’était des oiseaux plus qu’affolés, c’était terrible ça. Alors là,  qu’est ce que j’ai fait,  je sais, je pourrais pas vous dire, j’ai fait mon boulot, je l’ai  raccourci, mais je l’ai fait parce que j’étais payé pour ça, il faut rester honnête. Mais j’ai mis je ne sais pas combien de temps pour m’en remettre, quoi… J. Ch.: alors nous allons… est-ce que vous pouvez nous dire… ce que vous faites actuellement, donc c’est seulement….c’est assez difficile en fait, c’est peut être même plus, la chose la plus difficile de votre carrière,non ? c’est pas.. parce que j’imagine que quand même bien que pour se rendre sur le lieu d’une catastrophe humanitaire pour… Olivier Emphoux : comme je vous disais, je crois,  je ne travaille plus en France, je suis plus en France à travailler, je dépends d’une entreprise qui, vous voyez… quelle heure il est ? je ne sais pas quelle heure il est, mon téléphone va sonner, parce qu’il est toujours allumé, on va m’appeler, on va me dire: « Olivier,  tu sais il y a eu un truc qui s’est passé, il faut partir, donc où tu es, combien de temps il te faut ? » ça veut dire, tu as une valise ? tu la prends, tu as un billet  qui t’attend à l’aéroport de Marignane Marseille. tu pars ! J. Ch.: vous devez vous tenir prêt comme beaucoup de gens…. beaucoup de gens dans le métier funéraire et dans d’autres métiers aussi, qui doivent, qui sont d’astreinte mais donc pour vous aussi, ça veut dire partir sur un lieu de catastrophe,  c’est encore plus difficile ?! Olivier Emphoux : hum….disons que… J. Ch.: c’est pas votre idée apparemment, c’est mon opinion mais c’est pas votre idée… Olivier Emphoux : faut pas voir ça comme ça sinon… ça veut dire,  il faut déjà vous  arracher à votre quotidien, vous fait le départ si vous êtes marié, si vous avez des animaux, vous devez partir instantanément et vous êtes plongé dans un milieu que vous ne connaissez pas, vous n’en connaissez pas les aboutissements, je parle  sociaux,  les comportements de personnes,  les coutumes, les mœurs,  vous savez juste si c’est un pays en état de guerre ou pas, à partir de là on fait le job pourquoi vous êtes payé, mais c’est pas de temps en temps sortir la photo, larmoyer: « ah, tu me manques, tu me manques ! » Non !   vous devez faire abstraction de beaucoup de choses et vous faites le travail.  C’est aussi simple que ça. Alors les morts de masse, est ce que ça vous choque, non… je vois pas très bien en quoi ça peut choquer, enfin je dis ça, mais je connais certaine personnes qui supporteraient pas. J. Ch.: votre première mission c’était à Haïti, oui, vous nous le racontez assez longuement dans notre ouvrage » entre mes mains », c’était assez éprouvant, enfin…. c’est toujours mon idée, moi quand je découvre votre témoignage, mais c’est vrai que vous êtes confronté à un environnement qu’on ne connaît pas en Europe surtout dans le cadre d’une catastrophe, peut-être qu’Haïti aujourd’hui en dehors de la catastrophe, du séisme, c’est, voilà .. mais au moment de la catastrophe,  c’était un environnement dangereux pour vous ?! Olivier Emphoux : oui, Haïti c’était… il n’y avait plus personne, tout le monde était mort à Port au Prince, je veux dire,   les infrastructures étaient anéanties… ! J. Ch.: tout le monde était mort, oui, effectivement, il y avait beaucoup de morts… Olivier Emphoux :mais vous travaillez à ciel ouvert  et donc vous avez une délinquance horrible. J. Ch.: vous n’avez pas pu reconstituer les corps de toutes les personnes, vous avez eu une petite contribution mais pour vous c’était une grosse contribution, petite en nombre mais l’effet sans doute est immense. Olivier Emphoux : voilà, vous avez une obligation de résultat là, c’est à dire que vous avez des personnes à retrouver, il faut les retrouver où que vous soyez et avec… et vous faites le processus que vous vous dites.  Haïti, les avions, c’était fini tout ça, c’était…déjà, c’est un pays qui est dangereux à la base, tout se fait par route, par 4X4 .Il faut savoir que il y a des prisons à Haiti et les prisons sont dures,  les gens qui y sont, sont des criminels, ce sont des types dangereux, et la plus grande des prisons étaient éventrée et tout le monde était parti  !! je les comprends, la prison n’a jamais été la panacée de certaines personnes…. et comme c’est des criminels de droit très dur, très dur, des violeurs, des assassins… J. Ch.: mais vous êtes vraiment courageux pour aller faire votre travail dans ce milieu où savez que les criminels sont en liberté parce que la prison est détruite !…. Olivier Emphoux : ça tout le monde sait que c’est des gens qui étaient… y en avait cinq- six mille qui s’étaient échappé,  qui étaient au niveau de Port au Prince principalement et sur la périphérie, jusqu’à la frontière de la République Dominicaine et haïtienne parce que, pour aller à Haiti il n’y a que la route,  vous n’arriviez pas en avion, c’est impossible, il n’y avait que l’armée américaine, qui était là pour gérer l’espace aérien, et vous n’aviez pas d’avion, donc il faut arriver à terme pour ça, c’est vrai que le milieu était hostile… J. Ch.: et quand vous arriviez sur le lieu où vous deviez travailler sur les personnes décédées, est ce que vous aviez une perception  énergétique, on va dire,  de ce qui se passait là,  c’est à dire pour les personnes qui étaient décédées dans ces conditions du séisme, donc par surprise ? Olivier Emphoux : vous avez raison de noter ça parce qu’en fait, ça a été une partie de mon évolution, en fait j’ai découvert que j’avais cette possibilité, que je ne le savais pas, bon.  Lorsque quelqu’un meurt de mort naturelle, vous avez le processus, l’âme qui s’en va, tout ça, bon….mais  lorsqu’elle meurt de mort,  génocide de masse, l’âme ou la conscience reste bloquée dans le côté géographique la terre. C’est à dire que à Haïti, frontière haïtienne/République Dominicaine,  qu’est ce qui s’est passé ? il y a un lac,  les gens disent le « lac des massacrés,  juste à la frontière,  vous y allez, bon, je sais que vous allez pas y aller, … mais vous y allez et ce lac était rempli de sang… pourquoi ? Parce que certaines personnes,  je ne veux pas dire la nationalité, ont tué des haïtiens à l’arme blanche et le lac était rempli de sang et quand je suis arrivé en le 4X4,  parce que je faisais plusieurs fois le trajet, des dizaines et dizaines de fois, avant d’arriver à cet espace, je sentais dans l’air quelque chose qui bruissait, vous savez la pression atmosphérique.  je sentais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas et puis, plus je m’approchais de cet endroit, qui est précis quoi, qui est quand même géographiquement bien localisé je veux dire, je sentais des mouvements tourner, vous voyez… et  puis je voyais  des choses… J. Ch.: et oui c’est à dire que probablement toutes les personnes qui étaient décédées donc dans ce lac, leur conscience ou leur âme reste à proximité, ils n’ont pas pu s’élever, ils sont restés là parce que personne n’a pu leur permettre ou  les aider pour qu’ils s’élèvent donc c’est effectivement, ça doit représenter une énergie que vous avez perçue, énergie considérable puisque là, c’était un décès de masse. Olivier Emphoux : exactement, ah oui c’est un décès de masse et ça s’est reproduit lorsque que j’arrivais à Port au Prince.  On a eu, tout le monde a vu à la télé… alors la difficulté de Port au Prince, c’est ce que les rues étaient obstruées,  les rues étaient obstrués donc il fallait avancer quelques fois ou pas mais vous êtes en milieu hostile et donc comme vous devez retrouver absolument ces gens, vous avez l’identité, il faut les retrouver ! Vous ne repartez pas sans pouvoir les retrouver, donc on fait abstraction de soi même, de ses peurs, si on en a seulement… je pense que les gens disent: « mais c’est inconscient de faire un truc pareil », mais écoutez, j’étais le seul français, qui fait partie de cette entreprise américaine.  Pourquoi ? parce que d’une part j’ai le diplôme anglais, que les thanatopracteurs français ne l’ont pas,  respectons la hiérarchie, même si je respecte les thanatos, comme vous dites, français et d’autre part,  j’ai pu rentrer dans cette entreprise américaine qui m’a permis de… c’est pour ça que je dis: ce sont les anglais qui m’ont tout donné, les américains.  La France m’a donné, euh,… oui, je suis né en France… J. Ch.: le diplôme anglais vous a donné davantage de compétences… Olivier Emphoux : oui davantage de compétences, ça m’a donné une ouverture que j’aurais pas eue parce que avec mon diplôme français, l’entreprise américaine ne m’aurait jamais pris quoi,  ils prennent pas les français, même s’il y a des accidents, type ou femme thanatopracteur ou thanatopractrices, vous voyez, en 30 ans je sais toujours pas si on dit thanatopracteur ou trice !  bon, peu importe, donc je peux vous dire que avec un diplôme français, j’aurais jamais eu accès… mais vous voyez, il  faut toujours aller au bout de ses rêves, de ses pensées. J. Ch.: bien, écoutez je crois qu’on va pouvoir s’arrêter là, notre interview a duré un peu plus longtemps que prévu mais c’est pas grave, les personnes qui nous regardent seront certainement ravies d’avoir fait connaissance avec vous. Olivier Emphoux : merci, c’est moi qui vous remercie, tout est positif là ! C’est beau ! J. Ch.: et donc nous vous invitons à aller voir ce fameux film Thanatos – L’ultime passage [https://youtu.be/uZpn8W-wOqM], un très beau film de Pierre Barnérias, avec entre autre Olivier Emphoux… Olivier Emphoux : un des intervenants parmi les nombreux qui ont autant de choses à apporter que moi-même. J. Ch.: merci beaucoup. Merci de nous avoir suivis, voilà c’est la fin de cette interview. Si l’interview vous a plu, mettez un pouce bleu,  si vous n’êtes pas encore abonné, profitez-en pour le faire tout de suite sur le bouton prévu pour cela et à très bientôt sur Au delà de mourir !! Pour un large panel d’articles sur l’au-delà, pensez à consulter mon challenge de départ [https://au-dela-de-mourir.fr/challenge-decouverte-de-lau-dela/] ! Cet article vous a plu ? Si oui, vous apprécierez certainement le livret-bonus que je vous offre. Renseignez votre prénom et votre adresse e-mail ci-dessous pour le recevoir de suite ! L’article Interview d’Olivier Emphoux, intervenant du film Thanatos – L’ultime passage [https://au-dela-de-mourir.fr/interview-dolivier-emphoux-intervenant-du-film-thanatos-lultime-passage/] est apparu en premier sur Au-delà de mourir [https://au-dela-de-mourir.fr].

27. Dez. 2019 - 37 min
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Retours à la Terre (7/9) – neuf histoires d’incarnation

Bon retour sur ce blog… et bon retour à la Terre ! Avec cet article, nous voici en effet au septième épisode — sur neuf — de notre cycle de récits d’incarnation d’âme, extraits de l’ouvrage suivant de Marie Bolduc, aux Editions du Dauphin Blanc [https://dauphinblanc.com/a-propos/#qui-sommes-nous] : Retours à la Terre - 9 histoires d'incarnation [https://i0.wp.com/au-dela-de-mourir.fr/wp-content/uploads/2019/01/Retours-à-la-Terre-Marie-Bolduc.jpg?resize=195%2C300&ssl=1] Comme vous les savez si vous me suivez régulièrement, je vous avais annoncé lors du premier épisode [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-9-histoires-dincarnation-1-sur-9/] que notre cycle s’étend sur neuf mois, au rythme d’un récit par mois, et vous avez peut-être remarqué que mon rythme de publication a connu des soubresauts… Mais nous voici donc arrivés à l’épisode 7, correspondant au septième mois de grossesse. — RETOURS À LA TERRE — 7E MOIS DE GROSSESSE : UNE ADOPTION DE GUÉRISON À l’instar de tous les épisodes précédents, (épisode 1 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-9-histoires-dincarnation-1-sur-9/] , épisode 2 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-2-9-neuf-histoires-dincarnation/], épisode 3 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-a-la-terre-3-9-neuf-histoires-dincarnation/], épisode 4 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-a-la-terre-4-9-neuf-histoires-dincarnation/], épisode 5 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-a-la-terre-5-neuf-histoires-dincarnation/], épisode 6 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-6-9-neuf-histoires-dincarnation/]) je vous propose celui-ci sous forme d’un podcast… et… nouveauté pour cet épisode,je vous le propose aussi avec une vidéo YouTube ! Si vous souhaitez néanmoins pouvoir avoir accès au texte du récit que vous allez entendre, vous le trouverez un peu plus bas dans cet article. Voici le podcast de ce septième récit : Cliquez sur Play (le petit triangle blanc) pour écouter ce podcast [après vous être assuré que vous avez bien mis le son sur votre appareil] ou cliquez sur « Télécharger » afin de pouvoir l’écouter plus tard, par exemple sur votre smartphone. Et voici la vidéo correspondante : Voici le texte du récit : La douleur de la culpabilité J’EUS L’IMPRESSION D’ÉMERGER D’UN RÊVE. POURTANT, J’ÉTAIS BIEN CONSCIENTE DE MA SORTIE HORS DE MON CORPS. Je notai que le processus de projection astrale devenait de plus en plus facile et rapide. Sûrement, les nombreuses sorties des derniers mois avaient été de bons entraînements. — Te sens-tu prête à poursuivre notre travail, tante Marie ?​ — Oui, Marie-Josée, je suis prête et désireuse de poursuivre. — Bien, dit-elle. Nous allons parler d’une âme dont le fœtus est au septième mois de gestation.​ Tu ne pourras pas rencontrer cette âme très longtemps. Plus la gestation se complète, plus l’âme intègre le corps. Toutefois, je suis en mesure de te parler d’elle et de son plan d’incarnation. D’un geste de la tête, je signifiai à Marie-Josée mon accord et l’incitai à poursuivre. — Cette âme que nous connaissons sous le nom d’Isabelle, revient sous l’énergie de la culpabilité. Au cours de sa dernière vie, elle eut un accident lors duquel une de ses amies perdit une jambe. Elle se sentit responsable et en développa une profonde culpabilité dont elle n’a jamais pu se libérer. Il faut dire que les parents de la jeune fille mutilée, et l’entourage en général, blâmaient sévèrement Isabelle. La colère grondait. Ces démonstrations d’hostilité ont laissé des marques sur l’âme d’Isabelle. — Revient-elle avec un handicap à son tour ? — Exactement, tante Marie. Le fœtus qui se développe actuellement n’a qu’un seul pied. À son tour, Isabelle ne pourra compter que sur une seule jambe pour marcher. — EST-CE UNE RELATION DE CAUSE À EFFET ? DEMANDAI-JE. — Non, du moins pas dans le sens karmique que tu lui donnes. Évidemment, toute chose découle d’une cause. Mais la cause ici n’est pas la responsabilité d’Isabelle, mais bien sa culpabilité. — Tu veux dire qu’elle n’avait pas nécessairement à revenir avec un tel handicap ? — En effet, ce n’était pas inévitable, comme le résultat d’une équation. — Alors peut-on dire qu’elle s’est créé cette condition ? — Si l’on veut, mais elle ne l’a pas créée consciemment. C’est une sorte d’autopunition inconsciente pour se réhabiliter aux yeux des autres et à ses propres yeux. Pour Isabelle, il allait de soi qu’elle reviendrait avec un handicap à une jambe. — Mais pourquoi ? — Simplement parce qu’elle ne s’était pas pardonnée. Elle avait accepté la responsabilité de l’accident, même si elle n’en était nullement responsable. La culpabilité qui en découla posait, déjà bien avant sa mort, les balises de sa prochaine incarnation. — C’est affreux, dis-je, peinée pour cette âme. — C’est désolant, mais considère que ce sera la seule façon pour elle de se défaire de cette culpabilité qui lui a littéralement rongé un pied. C’est ce qu’elle croit fortement, c’est ce qu’elle vivra. — Mais dans ce monde-ci, ne lui a-t-on pas expliqué qu’elle n’était pas responsable de l’accident de son amie ? — Lorsqu’une âme croit fermement à une situation ou à un état quelconque, même les plus beaux et réconfortants discours n’y changent rien. Rappelle-toi le capitaine de bateau que nous avons rencontré auparavant et qui se sentait responsable du naufrage de son navire et de la mort de son équipage. CETTE RENCONTRE, LA QUATRIÈME EN FAIT [HTTPS://AU-DELA-DE-MOURIR.FR/RETOURS-A-LA-TERRE-4-9-NEUF-HISTOIRES-DINCARNATION/], ME REVIENT EN MÉMOIRE. — Tout de même, argumentai-je, cet homme avait choisi une punition moindre, il me semble. Il s’engagea à aider ses hommes à gagner leur vie par le travail, mais il ne se mutilait pas ! — Ce choix revient à l’âme. Le capitaine voulait se racheter par une bonne action, Isabelle le fera par la souffrance. Cela dépend de la perception de la prétendue faute, du degré de culpabilité et de l’évolution de l’âme. Remarque que même dans le cas d’Isabelle, elle a atténué sans le savoir l’effet sur la prochaine vie. — Comment cela ? — Ce n’est pas une jambe qui lui manquera, comme pour son amie de la vie précédente, mais un pied uniquement. Tu sens déjà que l’âme débute un certain pardon. L’observation de Marie-Josée était très pertinente et me laissa en réflexion pour quelques instants. Puis, je pensai à ses parents. Comment réagissaient-ils ? Quel rôle jouaient-ils dans tout cela ? — Pour l’instant, ils vivent beaucoup de peine et de tristesse, me répondit Marie-Josée. La médecine actuelle sur la Terre permet de connaître l’état du bébé avant sa naissance. Ils sont au courant du handicap de leur enfant et ils le savaient d’ailleurs avant leur propre naissance. Ils avaient accepté cette situation comme une mission de service pour Isabelle. — Le vivent-ils comme un échec ? — Non, mais ils auront à lutter contre un sentiment de culpabilité. Longtemps, ils se demanderont s’ils sont responsables de ce handicap. Curieusement, ce sera Isabelle qui les déculpabilisera par son attitude. — CES PARENTS ONT ÉTÉ CHOISIS EN FONCTION DE CE HANDICAP… — En majeure partie, oui. Isabelle voulait des parents qui l’aimeraient sans condition et qui l’aideraient à surmonter son handicap. Cette femme et cet homme ont beaucoup d’amour à donner. Ils ont de grandes qualités. Isabelle en profitera. Leur déception disparaîtra rapidement. Ils en viendront même à oublier ce handicap. Ce sont de vieilles âmes, très évoluées. — Isabelle sera-t-elle confrontée au même genre d’accident qui a blessé son amie ? — Disons qu’elle sera mise dans une situation similaire. L’accident était survenu par une explosion, suite à la manipulation d’objets explosifs. Elle aura à manipuler ces objets. Mais ceci ne veut pas dire qu’elle vivra une autre explosion du genre. Le retour à des situations similaires fait partie pour elle de la guérison de son âme. Cela l’aidera à déculpabiliser. — Je réalise à quel point le pardon est important pour l’âme…, dis-je, songeuse. — Le pardon à soi-même, surtout, tante Marie, rectifia Marie-Josée. Pardonner aux autres, soit ! Cela fut enseigné et n’est certes pas sans utilité. Mais le pardon à soi-même, c’est ce qui brise la masse durcie de la culpabilité. — Isabelle n’y était pas parvenue ? — Non, elle a cru devoir se racheter par la souffrance. — Aurait-elle pu vraiment s’éviter tout cela en se pardonnant seulement ? — Si le pardon avait été total, oui. JE SONGEAIS À L’IMPORTANCE DU PARDON LORSQUE JE SENTIS UNE PRÉSENCE PARMI NOUS. Pourtant je ne voyais que Marie-Josée. D’un geste lent de la tête, elle me fit comprendre que l’âme d’Isabelle nous avait rejointes. Comme Marie-Josée me l’avait enseigné auparavant, je fermai les yeux, restai calme et tentai de percevoir Isabelle. Curieusement, aucune question ne me venait, mais un espace en moi se créait, prêt à recevoir les impressions d’Isabelle. — Bienvenue à toi, Marie Bolduc, dans cet endroit auquel je n’appartiens plus vraiment. Bien que je ne sois qu’au septième mois de grossesse, je naîtrai bientôt. Je serai prématurée, comme le disent les gens de la Terre. Je devrai donc commencer ma vie terrestre dans une bulle de verre au lieu des bras maternels. Je l’accepte. » Je terminerai ma croissance hors du corps maternel. Je le fais pour ma mère. La grossesse lui cause bien des problèmes, qui pourraient même lui coûter la vie. Alors, sans qu’elle s’en souvienne, nous en avons parlé ensemble, elle et moi, durant son sommeil. » Je fus d’accord pour naître plus tôt afin de la libérer. Sans doute aimerais-tu savoir ce que je vis en rapport avec le fœtus… Je suis bien consciente que ce corps m’appartient, qu’il reflète ce que je suis. Je l’accepte comme il est. Je l’apprivoise de plus en plus. Pour cela, il me faut être en union avec lui le plus souvent possible. Je ne le quitte presque plus, maintenant. » Si j’en ressors parfois, c’est pour me blottir dans les énergies de mes parents. J’en apprends ainsi beaucoup sur eux. Ce sont des êtres qui m’aiment, qui m’attendent, qui m’ont fait une large place dans leur vie. » RÉCEMMENT, D’AUTRES ÂMES M’ONT VISITÉE. » Elles viendront aussi sur la Terre par mes parents. Mon ange gardien semble aussi constamment à mes côtés. Je ressens sa présence. Il m’enseigne encore, mais surtout il m’encourage et me réconforte. Car je crains la naissance. » Si la conception fut une véritable extase à vivre, la naissance m’apparaît une épreuve. Mon ange gardien me dit parfois que ce que je crains avant tout, ce sont les réactions des gens face à mon handicap. Peut-être a-t-il raison… » Mais de toute façon, le processus est maintenant irréversible pour moi. Tout est en place pour le prochain acte.  » La voix se tut. Je demeurai réceptive un instant encore, mais je n’arrivais plus à ressentir la présence d’Isabelle. Intérieurement, sans même savoir si elle m’entendait, je remerciai Isabelle et lui témoignai mon amour. Puis j’ouvris les yeux et retrouvai Marie-Josée. — Sais-tu à quel endroit elle naîtra ? — À Amsterdam. — Y a-t-il une raison particulière ? — La seule raison : c’est le lieu où vivent ses parents. Elle aurait pu naître n’importe où avec ses deux parents. De toute façon, elle voyagera beaucoup et connaîtra de multiples cultures. Marie-Josée fit une légère pause et je perçus que notre conversation se terminait, sans qu’elle n’eût à me l’annoncer. Je la saluai et la remerciai. Je lui dis aussi que j’attendais la prochaine rencontre. J’eus à peine le temps d’entendre son  » Au revoir  » que tout s’estompa autour de moi et je sombrai dans le sommeil. Ce n’est qu’au matin suivant que j’ai pu repasser intérieurement, et dans les moindres détails, cette rencontre si touchante. Avez-vous apprécié ce septième récit ? Si oui, abonnez-vous à mes podcasts en cliquant plus haut sur Android ou Apple Podcasts. Et rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle histoire d’incarnation ! L’article Retours à la Terre (7/9) – neuf histoires d’incarnation [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-7-9-neuf-histoires-dincarnation/] est apparu en premier sur Au-delà de mourir [https://au-dela-de-mourir.fr].

24. Nov. 2019 - 10 min
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Retours à la Terre (6/9) – neuf histoires d’incarnation

Je vous propose dans cet article le sixième épisode de notre cycle de récits d’incarnation d’âme, extraits de l’ouvrage suivant de Marie Bolduc, aux Editions du Dauphin Blanc [https://dauphinblanc.com/a-propos/#qui-sommes-nous] : Retours à la Terre - 9 histoires d'incarnation [https://i0.wp.com/au-dela-de-mourir.fr/wp-content/uploads/2019/01/Retours-à-la-Terre-Marie-Bolduc.jpg?resize=195%2C300&ssl=1] [https://amzn.to/2W48xVf][https://ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=audelademouri-21&language=en_US&l=li3&o=8&a=2894360479] Je vous ai annoncé lors du premier épisode [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-9-histoires-dincarnation-1-sur-9/] que notre cycle s’étend sur neuf mois, au rythme d’un récit par mois, mais mon rythme de publication a connu des soubresauts, ceux d’entre vous qui me lisent tous mes articles l’auront remarqué ! C’est donc avec retard — mais avec au moins autant d’enthousiasme — que je reprends notre cycle, et nous en sommes à l’épisode 6, correspondant au sixième mois de grossesse. — RETOURS À LA TERRE — 6E MOIS DE GROSSESSE : UNE ADOPTION DE GUÉRISON À l’instar de tous les épisodes précédents, (épisode 1 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-9-histoires-dincarnation-1-sur-9/] , épisode 2 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-2-9-neuf-histoires-dincarnation/], épisode 3 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-a-la-terre-3-9-neuf-histoires-dincarnation/], épisode 4 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-a-la-terre-4-9-neuf-histoires-dincarnation/], épisode 5 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-a-la-terre-5-neuf-histoires-dincarnation/]) je vous propose celui-ci sous forme d’un podcast. Si vous souhaitez néanmoins pouvoir avoir accès au texte du récit que vous allez entendre, vous le trouverez un peu plus bas dans cet article. Voici le podcast de ce sixième récit : Cliquez sur Play (le petit triangle blanc) pour écouter ce podcast [après vous être assuré que vous avez bien mis le son sur votre appareil] ou cliquez sur « Télécharger » afin de pouvoir l’écouter plus tard, par exemple sur votre smartphone. Voici le texte du récit : une adoption de guérison. DES FLEURS ÉTAIENT DISPOSÉES AUTOUR DE LA PIÈCE CIRCULAIRE OÙ JE VENAIS D’ABOUTIR. L’endroit me semblait être une véritable oasis de bien-être et de paix. La lumière, présente et douce, nous enveloppait. Un parfum d’encens flottait dans la pièce. Marie-Josée m’accueillit encore une fois avec son plus beau sourire angélique. Elle m’invita à m’asseoir à même le sol, ce qu’elle fit elle-même. — L’âme dont je vais te parler maintenant vit une situation de plus en plus fréquente sur la Terre, du moins à ton époque. Je pensai immédiatement au phénomène de l’adoption, ce que Marie-Josée ne tarda pas à me confirmer. Cette âme, que nous appellerons Bertrand, prénom de sa dernière existence terrestre, sera conçue par des parents mais accueille par d’autres. — Tu parles de l’adoption ? — Exactement, tante Marie. Ce qu’il faut comprendre, dans cette situation, c’est que les deux couples ont été choisis par l’âme. Ce un coup de chance ou de malchance. En fait, les cinq intervenants, c’est à dire les deux parents biologiques, ceux adoptifs et l’enfant lui-même dont partie de la même histoire de naissance. — PEUX-TU M’EXPLIQUER POURQUOI ILS VIVENT UNE TELLE EXPÉRIENCE ? — Pour chacun, il peut y avoir bien des raisons. Par exemple, l’âme qui se réincarne peut avoir besoin du bagage génétique d’un peuple en particulier sans vouloir vivre dans le continent en question. Elle peut aussi choisir cette voie pour expérimenter la différence et même pour enseigner aux autres la tolérance vis-à-vis cette différence. Une autre raison peut être de mettre fin à des liens d’autres vies, principalement avec la mère biologique. — L’âme a-t-elle toujours un lien karmique avec la mère biologique ? — Dans la majeure partie des cas, oui. Il arrive en de rares occasions que la mère biologique rende tout simplement service à l’âme désireuse de se réincarner en lui offrant une porte d’entrée sur la Terre, porte que les parents choisis ne pouvaient lui offrir. Il s’agit alors d’un véritable don de soi de la part de la mère biologique. Car confier un enfant en adoption après l’avoir porté neuf mois, c’est un sacrifice — On oublie souvent de considérer cet aspect, dis-je, pensive. — Tout à fait, tante Marie. Il faut éviter de juger la mère biologique car que sait-on du rôle qu’elle joue dans la venue de cet enfant. N’oublie jamais que cette mère fait peut-être un réel don de soi, don de la vie à une âme et à ses parents en attente de se retrouver. — DANS LE CAS DE BERTRAND, PEUX-TU PRÉCISER LA RAISON DE SON ADOPTION ? — Il vient avant tout pour sa mère adoptive. Cette femme porte en elle la souffrance de ne pas pouvoir enfanter. Bertrand vient participer à sa guérison. Mais il y a aussi un autre but : susciter l’éveil de l’amour inconditionnel chez les membres de la famille qui l’adoptera. — Ses parents adoptifs ? — Je veux dire la famille élargie: les oncles, les tantes, les cousins et les cousines. Il vient enseigner l’amour universel à quelques-unes de ces personnes. Pas par des paroles, par sa présence uniquement. Je trouvais le sujet passionnant et différent des autres cas rencontrés précédemment. D’autres questions me venaient rapidement en tête. — Et pour les parents adoptifs, quel est leur rôle dans une telle venue? — Veux-tu parler de ce cas précis? — Enfin oui… mais aussi en général. — Comme je te l’ai mentionné, sa mère adoptive ne pouvait pas concevoir d’enfants. Mais elle n’en est pas moins une mère véritable dans l’âme. Aussi, avant de naître elle-même, elle savait que son corps physique n’enfanterait pas, mais que son cœur le ferait. — SAVAIT-ELLE EXACTEMENT COMMENT CELA SE RÉALISERAIT SUR LA TERRE? — Pas nécessairement, tu vois. Ce qu’elle savait cependant, avec une telle certitude que c’est devenu un but ultime de sa vie, c’est qu’elle aimerait un enfant comme le sien et lui donnerait toute l’affection et les soins nécessaires. — Est elle un exemple représentatif des mères adoptives ? — C’est un exemple typique, il est vrai. Mais il peut y avoir bien d’autres raisons, tant pour le père que pour la mère. Bien souvent, une blessure profonde à l‘âme s‘est traduite par une déficience physique, chez l‘un ou l‘autre des parents. Parfois, ce sera par pur altruisme que des âmes bloqueront leur pouvoir reproducteur afin de s‘offrir pour l‘accueil d‘une âme seule et abandonnée. En d‘autres cas, ce sont des liens de vies passées qui président aux conditions menant à l‘adoption. — Chaque cas est unique... – En quelque sorte, oui. Car même si les raisons primaires peuvent se ressembler, il n‘en demeure pas moins que chacune des âmes a sa propre histoire et ses liens avec les autres âmes impliquées dans sa venue. — Tu disais auparavant que Bertrand venait participer à la guérison de sa mère adoptive. Ne vient–il donc que pour elle ? — Non, bien sûr. Bertrand a aussi des expériences passées à guérir et à délier. Notamment l‘expérience de la solitude. — QUE VEUX–TU DIRE ? — Lors de sa vie précédente, Bertrand était seul dans la vie. Aucune famille durant son enfance, puis aucune épouse ni enfant dans sa vie d‘adulte. Pour supporter cette lourde solitude, il a fui dans l‘ivresse et s‘est bâti un monde intérieur bien à lui. Cette vie a largement influencé sa prochaine incarnation. Il veut être désiré, attendu et espéré. Il veut faire partie d‘une vraie famille. Et sa mère et son père adoptifs sauront, mieux que quiconque, répondre à ce besoin. — Ses parents auront–ils d‘autres enfants ? — Il y a fort à parier, tante Marie. La venue de Bertrand ouvre la voie à d’autres âmes ayant des affinités avec lui ou avec ses parents adoptifs. Le cœur de ses parents est suffisamment ouvert pour aimer plusieurs enfants. Toutes les probabilités sont permises. — La nationalité de Bertrand aura-t-elle une influence sur sa destinée ? — Oui, tante Marie. Bertrand est une âme évoluée. Il démontrera rapidement de grandes qualités humaines et se méritera le respect des gens. Sa différence sera un atout pour lui. Les gens seront attirés vers lui. Tu peux l’imaginer comme un ministre de Dieu sur la Terre. Sa nationalité de naissance le démarquera et donnera une valeur supplémentaire à son discours. — Tu sembles persuadée de sa réussite… — Je crois qu’il réussira. Lui-même en est persuadé. Il a mis beaucoup de temps à préparer cette nouvelle venue. Tout devrait se placer, toutes les influences devraient s’accorder afin de créer les conditions parfaites pour une telle venue. Bertrand est une âme patiente. Sa vie en sera une d’évolution, de grande évolution qui pourrait même le conduire hors des cycles de réincarnation. PUIS, MARIE-JOSÉE FERMA LES YEUX ET GARDA LE SILENCE QUELQUES INSTANTS. — Ferme les yeux, me dit-elle après un moment. Ferme les yeux, pense à Bertrand et laisse-toi guider. Je m’exécutai, ne sachant pas ou Marie-Josée voulait en venir. mais je lui faisais entièrement confiance. Soudain, une voix se fit entendre en moi, une voix masculine, mais si douce. « Bonjour, me dit la voix, je suis Bertrand et je suis heureux que tu m’accueilles en ton cœur.  » « Bonjour, Bertrand. Merci à toi de me livrer la belle histoire de ta naissance « , lui répondis-je intérieurement. Je pensai à garder les yeux fermés pour ne pas être distraite et interrompre le contact. Bertrand m’apparaissait très gentil, serein et heureux. « Dans quel pays reviens-tu, Bertrand ? » « Je reviens sur cette belle terre du Québec. Il y a longtemps que cet endroit m’attire. C’est une terre privilégiée, protégée et sur laquelle il est encore possible de vivre dans la paix. Et puis, actuellement au Québec, l’adoption est très populaire, de sorte qu’il était plus facile d’y établir un plan de vie. » « TU NE NAÎTRAS PAS AU QUÉBEC ? » « Oh ! Pardon de m’être mal expliqué. Je serai adopté par mes parents québécois. Mon lieu de naissance importe peu. Ce n’est qu’une porte d’entrée pour moi. Je peux te dire que ma peau ne sera pas blanche.» «Cette conception représente-t-elle un intérêt pour toi ? Y as-tu assisté ? » «Oui, j’y ai assisté. Cette conception était importante. Je la souhaitais dans l’amour et elle le fut. Ma mère biologique n’a que 14 ans alors que mon père biologique en a 17. Elle en était à sa première expérience sexuelle. Mais lui, il avait eu d’autres relations amoureuses. Ils ont marché un moment, main dans la main. Ils se regardaient dans les yeux en se disant des mots d’amour. Puis dans un champ de fleurs, ils se sont étendus et se sont aimés. Quelle poésie ! Quelle belle lumière autour d’eux ! Je me laissais bercer de leur amour. Puis je me sentis impliqué. J’étais devenu une partie d’eux. Je sus alors que la fécondation avait réussi. Mais eux ne le savaient pas. » « Comment ont-ils réagi? » « Pour l’homme, je ne sais pas vraiment. Il n’était au fond que l’accessoire du destin pour moi. Il a quitté ma mère et n’a jamais su ma venue. Mais elle, elle a beaucoup pleuré en apprenant la grossesse. Elle s’est jugée sévèrement. Elle était angoissée, ce qui est compréhensible vu son jeune âge. Sa conscience terrestre ignorait que son ame avait volontairement accepté de me permettre de rejoindre mes parents choisis, Je l’aime pour ça, pour ce grand don qu’elle m’a fait. Je perdrai sa trace après l’adoption, mais au fond de mon âme je lui serai toujours reconnaissant. » LE TÉMOIGNAGE DE BERTRAND ME TOUCHAIT. IL ME SEMBLAIT SAGE ET REMPLI D’AMOUR. Et les parents adoptifs ? » « Ce sont eux que j’ai choisis, il y a longtemps déjà. Je passe beaucoup de temps autour d’eux. Ils ignorent que je serai bientôt là Je ressens leur attente, leur espoir et leurs craintes aussi. Ce sont des êtres bons. Je les aime tant. Je vois souvent autour d’eux des enfants qui les visitent. Ce sont des âmes qui souhaitent revenir à la Terre. » « Tu te sens désiré ? » « Oh! Par eux, tout à fait. Je connais leur long cheminement pour parvenir à m’accueillir. Je leur en suis reconnaissant. Tous ces délais, ces démarches, ces papiers. Ces détails les perturbent parfois. Mais ce qui prime, c’est leur désir d’être parents. Parfois, je les sens bien inquiets, inutilement. S’ils pouvaient percevoir comme moi que notre rendez-vous est inévitable. Il est inscrit jusque dans les étoiles. « Attendent-ils un fils ? Non, ils attendent un bébé, tout simplement. Mais ce sera un fils, dit-il en riant. « Ils en seront ravis, sûrement.» HUMBLE, BERTRAND FEIGNIT NE PAS AVOIR ENTENDU MON COMPLIMENT. « Marie, reprit-il, j’ai constaté avec joie que les parents adoptifs ressentent la présence de leur enfant avant même d’avoir la nouvelle de sa venue. Une sorte de 6ème sens, une forme d’intuition qui se compare à celle de la mère portant un enfant. Déjà, je vis en eux et autour d’eux. » « C’est extraordinaire », dis-je. « Oui, la vie est extraordinaire. Tant de miracles pour chacun de nous. >> « Tu n’as aucun regret? » « Aucun. Je m’inquiète de celle qui me porte. Elle est si jeune et si frêle pour donner la vie. Mais pour le reste, tout est divinement planifié et voulu.» « Tu ne regrettes pas de quitter le monde merveilleux de l’après-vie ? » « Non, je ne regarde pas en arrière. Je quitte pour mieux revenir plus tard. Pour la vie qui commence, le passé n’a aucun droit. J’ai encore conscience du monde que je quitte et de tous les êtres merveilleux qui m’assistent. Je les visite parfois, mais de moins en moins souvent. » « TU SEMBLES SI HEUREUX DANS TON CHEMINEMENT… » « Je le suis, Marie. J’ai hâte d’être sur la Terre, de vivre avec ma famille, de donner et de recevoir de l’amour. J’ai choisi de revenir. J’en suis très heureux.» Bertrand dit : « silence ». Je sentis que je ne devais pas poser d’autres questions. L’heure du départ avait sonné. Au revoir, Marie. Que Dieu te bénisse.>> Je n’eus pas le temps de saluer Bertrand, encore moins de le remercier que je sentis le contact interrompu. J’ouvris lentement les yeux, juste le temps de sourire à Marie-Josée. Je l’entendis à peine murmurer : — À bientôt, tante Marie, repose-toi, je reviendrai… Une sensation de tourbillon familier brouillait ma vision et mon ouïe. Une lourdeur m’envahit et une immense fatigue m’engourdit. Je vis mon corps, je sentis ma réintégration mais sombrai aussitôt dans le sommeil, ravie de cette nouvelle rencontre. Avez-vous apprécié ce sixième récit ? Si oui, abonnez-vous à mes podcasts en cliquant plus haut sur Android ou Apple Podcasts. Et rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle histoire d’incarnation ! L’article Retours à la Terre (6/9) – neuf histoires d’incarnation [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-6-9-neuf-histoires-dincarnation/] est apparu en premier sur Au-delà de mourir [https://au-dela-de-mourir.fr].

27. Okt. 2019 - 14 min
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Retours à la Terre (5/9) – neuf histoires d’incarnation

Je vous propose dans cet article le cinquième épisode de notre cycle de récits d’incarnation d’âme, extraits de l’ouvrage suivant de Marie Bolduc, aux Editions du Dauphin Blanc [https://dauphinblanc.com/a-propos/#qui-sommes-nous] : Retours à la Terre - 9 histoires d'incarnation [https://i0.wp.com/au-dela-de-mourir.fr/wp-content/uploads/2019/01/Retours-à-la-Terre-Marie-Bolduc.jpg?resize=195%2C300&ssl=1] [https://amzn.to/2mX7hpz] Je vous ai annoncé lors du premier épisode [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-9-histoires-dincarnation-1-sur-9/] que notre cycle s’étend sur neuf mois, au rythme d’un récit par mois, mais — changement de programme impromptu — j’ai pris de l’avance en publiant le quatrième épisode plus tôt que prévu, et j’accentue encore cette avance en publiant dès maintenant le cinquième épisode : — RETOURS À LA TERRE — 5E MOIS DE GROSSESSE : SORTIR DU CERCLE VICIEUX À l’instar des épisodes précédents, (épisode 1 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-9-histoires-dincarnation-1-sur-9/] , épisode 2 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-la-terre-2-9-neuf-histoires-dincarnation/], épisode 3 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-a-la-terre-3-9-neuf-histoires-dincarnation/], épisode 4 [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-a-la-terre-4-9-neuf-histoires-dincarnation/]) je vous propose celui-ci sous forme d’un podcast. Si vous souhaitez néanmoins pouvoir avoir accès au texte du récit que vous allez entendre, vous le trouverez un peu plus bas dans cet article. Voici le podcast de ce cinquième récit : Cliquez sur Play (le petit triangle blanc) pour écouter ce podcast [après vous être assuré que vous avez bien mis le son sur votre appareil] ou cliquez sur « Télécharger » afin de pouvoir l’écouter plus tard, par exemple sur votre smartphone. Voici le texte du récit : — Il me fut difficile de te conduire jusqu’ici. La voix de Marie-Josée me tira d’une sensation étrange se comparant au sommeil. D’un coup d’œil, je vis que nous étions dans un lieu de prière, une sorte de chapelle. Tout autour de moi, des âmes priaient et chantaient, alors que d’autres semblaient méditer. Il émanait de cet endroit une telle énergie de piété que je ne pus m’empêcher de prier Dieu à mon tour. — Ta conscience était prisonnière du sommeil. Je t’appelais mais tu ne répondais pas, reprit Marie-Josée, me sortant de nouveau de mon état méditatif. — Cet endroit a un charme particulier. La foi de ces âmes se ressent comme la brise du vent, lui dis-je. — Tu as raison, c’est un lieu de prière. Ici se réunissent des âmes pour prier en faveur de leurs frères ou sœurs en difficulté. D’UN GESTE DISCRET, ELLE M’INVITA À M’ASSEOIR. — C’est ici, reprit-elle, que nous allons rencontrer la prochaine âme. Cette âme est fragile, peu encline à écouter les conseils de ses guides. Elle est actuellement au 5e mois de la gestation du fœtus. J’écoutais avec attention. Marie-Josée me sentit prête à poursuivre. — Elle est l’enfant d’un viol, dit-elle. Elle n’a pas vraiment conscience des influences qui marquent son incarnation. Son retour à la Terre est un mélange de fuite et d’auto-punition. Elle est sous l’emprise d’un énorme chagrin. Marie-Josée regarda autour et reprit : — C’est pour elle que nous étions tous réunis ici pour prier, car cette âme en détresse en a bien besoin. Vois-tu, elle s’apprête à répéter les existences qu’elle a déjà vécues. — Veux-tu dire, Marie-Josée, que ce n’est pas la première fois qu’elle naît suite à un viol ? demandai-je, incrédule. — Tout à fait, tante Marie. Elle a connu plusieurs vies qui ont débuté par le viol de la mère, dans la violence, la peur et le dégoût. Lors de la dernière vie, notamment, non seulement était-elle née d’un viol, mais elle avait été violée à son tour à l’âge adulte et avait donné naissance à un enfant suite à ce viol. — MAIS POURQUOI CES ÉPISODES MALHEUREUX SE RÉPÈTENT-ILS ? COMMENT BRISER CE CERCLE VICIEUX ? —Par le pardon,  tante Marie, uniquement par le pardon. Suite à ces événements tragiques, qu’elle a évidemment mal acceptés, son âme s’est imprégnée profondément des vibrations de haine, de ressentiment et de culpabilité. Ces vibrations créent les liens qui la ramènent toujours aux mêmes événements. Lorsqu’elle pourra les traverser en pardonnant, elle brisera les liens, elle coupera avec ces énergies négatives et n’aura plus à les subir. — Sait-elle tout cela ? — Oui, mais elle se croit plus forte qu’elle ne l’est en réalité. Elle choisit toujours de revenir rapidement sur la Terre dans le but de se libérer le plus tôt possible de ce qui la fait souffrir. À chaque fois elle est persuadée de réussir mais elle n’y est pas encore parvenue. — Elle n’est pas suffisamment préparée ? — En quelque sorte. Vois-tu, dans le royaume, elle pouvait apprendre l’essence du pardon et surtout s’en imprégner. Elle pouvait rejoindre des vibrations de pardon et d’amour et ainsi débuter la guérison de ses blessures d’âme. Elle est une enfant de Dieu, comme toi et moi. Tout lui est disponible… mais tout lui est possible aussi. — Personne ne peut l’empêcher de revenir rapidement, c’est cela ? — Exactement, tante Marie. Elle possède elle aussi le plus grand cadeau de Dieu : le libre-arbitre ! — Quelle tristesse, dis-je en secouant la tête. Je suis si peinée pour elle. Marie-Josée me reprit tout de suite : —REGARDE TOUS CES ÊTRES EN PRIÈRE. SONT-ILS TRISTES ? ME DEMANDA-T-ELLE. Je les regardai l’un après l’autre. Non seulement n’étaient-ils pas tristes, mais ils semblaient tout à fait sereins. — Pourtant, ils prient pour cette âme et connaissent tout d’elle, reprit Marie-Josée. Ils n’en sont pas tristes. Ils éprouvent compassion et amour, mais aucune tristesse. Prends exemple sur eux, tante Marie. Ne vis pas les émotions qui ne t’appartiennent pas. — Tu as sans doute raison… Mais je comprends mal comment une âme peut décider de se réincarner sans tenir compte des avertissements et des conseils des êtres qui la guident ! — L’âme sous-estime trop souvent l’épais brouillard de l’oubli qui enveloppera sa conscience lorsqu’elle sera sur la Terre. Ici, au moment des choix, elle a une vision élargie de son cheminement passé, de ce qu’elle choisit pour la prochaine étape et de ce qu’elle devra réaliser pour réussir son incarnation. L’âme a souvent l’impression que cette vision et cette mémoire la suivront dans le corps physique. Mais ce n’est jamais le cas, sauf en de rares occasions. Dans l’oubli du monde temporel, elle devient coincée et n’est pas assez forte pour traverser ses épreuves. — REVIENT-ELLE AVEC LES MÊMES PERSONNES AUTOUR D’ELLE ? — Oui, c’est souvent ainsi. Lorsque l’une de ces âmes parvient à pardonner, à aimer et surtout à s’aimer, elle quitte son milieu et améliore, par ses vibrations plus élevées, le sort de celles qui en sont encore prisonnières. — C’est ce que souhaite faire cette âme ? — Bien sûr. Elle ne se complaît pas dans la souffrance, et souhaite cesser cette ronde infernale. Elle n’a pas expérimenté beaucoup de bonheur jusqu’ici. Cela fait aussi partie de son plan de vie : goûter au bonheur et apprendre à le cultiver. — Est-ce que tous ces êtres sont ses guides ? demandai-je en désignant les êtres en prière autour de nous. — Oui, pour la plupart. Mais certains ne sont ici que pour servir, peu importe l’objet de ce service. — N’est-ce pas difficile pour eux de se rendre compte que leur protégée ne les écoute pas ? MARIE-JOSÉE SOURIT. — Non, car ils respectent son libre-arbitre. Ils comprennent bien le processus d’incarnation et les motivations de cette âme. Ils la conseillent et prient pour elle. Lorsqu’elle sera sur Terre, ils continueront à l’aider et tenteront d’adoucir ses épreuves par la prière mais aussi par l’amour qu’ils lui inspireront. Sois assurée, tante Marie, que ces êtres seront là pour l’accueillir à son retour à la maison du Père. UNE ÉTRANGE QUESTION ME VINT À L’ESPRIT. — Marie-Josée, cette âme peut-elle interrompre la grossesse ? Peut-elle faire marche arrière ? — Elle ne le désire pas. Mais la possibilité de revenir sur ses choix lui est encore accessible. Elle peut même interrompre la grossesse. — Ne serait-ce pas une libération pour elle et pour la mère ? — Oui, sans doute. Pourtant, elle ira jusqu’au bout. Non seulement est-ce une âme très courageuse, mais elle se sent de plus très liée à cette mère dont elle connaît l’âme depuis des vies. Elle l’aime sincèrement. Cet amour sera l’une des rares lumières de cette prochaine incarnation. Elles s’aideront mutuellement. Et puis, il y aura ses grands-parents maternels qui l’encourageront beaucoup. Ce sont, disons, des anges placés là pour elle. La grand-mère principalement. Elle a déjà traversé ces épreuves, mais si elle l’a oublié une fois incarnée. Elle s’est sortie de ce cercle et une grande bonté a germé en elle. Cette grand-mère sera une bénédiction divine pour cet enfant. — Les âmes sont-elles souvent regroupées par affinités d’expériences vécues ou à vivre ? — Oui, très souvent. Tu peux le voir sur la Terre : certaines familles connaissent de nombreux cas d’alcoolisme, d’autres de délinquance, d’autres de violence. Mais cela vaut aussi pour les aspects positifs : certains talents se retrouvent particulièrement présents chez certaines familles, des qualités exceptionnelles chez d’autres, et ainsi de suite. Sur la Terre, vous nommez cet aspect « l’hérédité ». — DANS LE CAS PRÉSENT, L’ÂME A-T-ELLE CHOISI RÉELLEMENT SA MÈRE OU EST-CE QU’ELLE FUT ATTIRÉE VERS ELLE À CAUSE DE L’EXPÉRIENCE À VIVRE ? — Elle n’a pas vraiment choisi sa mère. Son intense désir de revenir rapidement et ses liens avec sa mère tant au niveau de l’expérience qu’à celui des relations, ont orienté sa venue. — Tu dis qu’elle est revenue rapidement à la Terre… Peux-tu dire combien de temps s’est écoulé entre sa dernière vie et celle-ci ? — Peu de temps. Du moins, pas assez de temps pour fortifier son âme. Ses blessures lui ont laissé des marques profondes. Elle était encore à distiller des sentiments de culpabilité, de haine, de remords et de regrets. Il lui aurait fallu plus de temps. — Mais en termes d’années… ? spécifiai-je. — Tout ceci ne se calcule pas comme sur la Terre. Pour toi, cette période aurait pu durer trente ans. Mais ici, trente de vos années, ce sont des poussières dans l’éternité. Soudain, derrière Marie-Josée, je vis une silhouette se préciser graduellement, jusqu’à laisser apparaître une jeune femme toute menue, presque frêle, je dirais. JE COMPRIS QUE C’ÉTAIT L’ÂME DONT NOUS PARLIONS. Marie-Josée perçut sa présence et la salua d’un sourire. D’un regard, elle m’invita à entamer la discussion. — Sais-tu dans quel pays tu viendras au monde ? demandai-je simplement. — Oui, je reviens en Angleterre, à Londres précisément. — As-tu choisi cet endroit particulièrement ? — Non, je n’ai pas choisi. Ma mère vit là. Je n’ai pas d’alternative. Mais Londres sera bien, je le sens. — Le choix de ta mère primait sur l’endroit, c’est bien cela ? — Je n’ai pas eu l’impression de choisir, ni mon pays ni ma mère. Je devais aller dans ce ventre, dans ce fœtus. — En es-tu heureuse ? — Mon désir était de revenir, alors ce désir est comblé. En quoi suis-je heureuse ? Je ne peux le dire. Peut-être… Je sais toutefois que je suis privilégiée d’être toujours là, dans le ventre de ma mère. Elle aurait pu choisir l’avortement, après ce qu’elle a vécu. Mais elle a décidé de garder son bébé. PUISQU’ELLE AVAIT ABORDÉ LE SUJET DE SA CONCEPTION, J’OSAI ALLER PLUS LOIN. — Marie-Josée m’a informé du viol de ta mère qui a conduit à ta conception. As-tu assisté à cette scène ? Elle baissa la tête. Je regrettai un instant ma question. Finalement elle me répondit. — Oui, j’ai assisté à ce viol. Depuis quelque temps, j’étais poussée à rôder autour de ma mère. Pourtant, elle n’était pas enceinte et elle ne prévoyait pas de l’être. C’est comme si je pressentais qu’un événement marquant, pour elle et pour moi, devait se produire. Puis, un soir, un homme a attaqué ma mère et l’a abusée. Elle s’est débattue mais l’homme était fort physiquement. Elle vécut des minutes pénibles. J’ai ressenti sa peine et son angoisse. Je priais pour elle. — Te sentais-tu obligée d’y assister ? — Non, pas vraiment. En fait je savais que je pouvais m’éloigner. Mais je tenais à rester. — Comprenais-tu à ce moment-là que tu assistais à ta conception ? — Au début, je ne le savais pas, du moins pas consciemment. Je sentais cependant que tout cela me concernait. Puis j’ai ressenti une énorme poussée. Je fus projetée vers ma mère. J’ai su alors que nos énergies étaient liées dans la maternité. J’ai compris que le bébé qui venait d’être conçu, c’était moi. — Tu ne connaîtras jamais ce père. — Ce père ? dit-elle sur un ton ironique. — Disons cet homme, repris-je, un peu confuse. — Non, je ne le connaîtrai pas. Tout ce que je sais, c’est que ce soir-là, il était sous l’influence de la drogue et de l’alcool. MARIE-JOSÉE APPORTA QUELQUES PRÉCISIONS. — Cet être ne sait pas qu’il a engendré la vie par cet acte de violence, expliqua-t-elle. D’ailleurs, de cet événement, il ne lui reste que quelques bribes, de vagues souvenirs. Il ne sait même pas avec qui il était. Malgré le geste posé, il n’est pas un homme foncièrement méchant. Ce sont les substances absorbées qui ont déréglé son jugement et ses pulsions sexuelles. Sans ces drogues, il n’aurait jamais agi de la sorte. — Il a tout de même posé le geste, dis-je, un peu surprise de la clémence de Marie-Josée. — Bien sûr, tante Marie. Et cela demandera réparation. Je ne nie pas le geste. Mais cet homme ne l’a pas posé par méchanceté. Voyez-le comme un être qui peut même plaire à bien des femmes, y compris celle qu’il a violentée ce soir-là. La jeune femme écoutait sans rien dire. Quant à moi, j’avais du mal à adopter le point de vue de Marie-Josée, de toute évidence plus sage que moi. Je pris alors conscience de la difficulté rencontrée par les âmes victimes de tels gestes, à pardonner et à libérer les liens négatifs tissés par la haine, la rancœur et la peur. MARIE-JOSÉE PERCEVAIT MON MALAISE. — La détresse et la douleur de la mère sont évidentes. Il est plus difficile de voir au-delà du geste la misère de l’homme qui s’est rendu coupable d’un tel acte. Marie-Josée hésita, mais choisit de nous en dire plus, nous dévoilant quelque chose d’étonnant : — Je peux vous certifier ceci : la femme n’a pas vu le visage de son agresseur. Elle ignore tout à fait son identité. Pourtant, il vit près d’elle. Ils se côtoient fréquemment. Lui, il ne sait pas non plus qu’il a agressé cette femme. Sa conscience était absente ce soir-là. Il y a des probabilités que ces deux êtres en arrivent à vivre une relation amoureuse et que l’homme adopte la fille qu’il aura engendrée sans qu’il le sache. Ceci serait d’ailleurs salutaire pour les trois âmes. Elles se libéreraient des liens les retenant l’une à l’autre et éviteraient un retour dans des conditions similaires lors d’une prochaine incarnation. Les propos de Marie-Josée m’estomaquèrent. Je n’aurais jamais imaginé un tel scénario. Je regardai la jeune femme afin de saisir ses émotions. Contrairement à moi, les paroles de Marie-Josée semblaient l’apaiser. Je risquai une autre question. — Ressens-tu les états d’âme de ta mère ? La jeune femme n’hésita pas à reprendre le dialogue. — Oui, la plupart du temps. Au début, elle acceptait mal sa grossesse. Je ne me sentais pas à ma place. Mais elle se remet tranquillement de sa douleur intérieure. Cette douleur sera toujours là, mais elle est de moins en moins vive. Je ressens encore du désespoir en elle cependant. Je sais qu’au fond de son cœur, elle désire rendre à terme le bébé qu’elle porte. Mais je ne la sens pas heureuse vraiment. Elle est si jeune, dit-elle en soupirant. — QUEL ÂGE A-T-ELLE ? — Tout juste 17 ans. Ma venue l’empêchera de vivre sa jeunesse comme une fille de son âge. Mais l’amour que nous partageons l’aidera à surmonter cette épreuve. — Ses parents l’épauleront, je crois… — Oui, ce sont de bons parents. Ils ont compris et accueilli la souffrance de leur fille, la laissant libre d’arrêter ou non la grossesse. Après ma venue, ils me prendront en charge afin de permettre à ma mère de compléter ses études. Mes guides m’ont beaucoup parlé de ma grand-mère. Ils m’ont répété qu’elle sera une personne clé dans ma vie. — Comment entrevois-tu ta naissance ? Te fait-elle peur ? — Oui, je crains la naissance, je crains les douleurs de ma mère. Il semble que naître soit plus douloureux que mourir, dans bien des cas du moins. Ma mère est encore bien jeune pour donner naissance. Je me consolerai difficilement de lui causer tant de souffrances. Déjà parfois, je me sens coupable d’être là, dans son ventre et de lui causer tous ces soucis. — Ton corps est au 5e mois de gestation, lui dis-je. Te sens-tu attirée vers la Terre ? As-tu l’impression d’appartenir à ce monde terrestre ? — Non, pas encore. Je fais de fréquentes sorties pendant lesquelles je reviens ici particulièrement. Je sais que je quitte un monde plus facile que celui que je retrouverai bientôt. Mais c’est ainsi. Plus le temps avance, plus je capte les émotions de ma mère. Ce sont comme des signaux très nets en moi. Ils sont encore plus forts lorsqu’elle met ses mains sur son ventre et qu’elle le caresse. Ces instants ne durent que quelques secondes, mais ils me rapprochent d’elle. Dans ces moments, j’ai pleinement conscience du corps que j’habite et j’oublie tout le reste. D’ailleurs, mes vies passées, même si je parviens à les saisir encore, ne m’apparaissent pas importantes. Je ne ressens aucun attrait pour elles. J’avais le désir de m’incarner, et ce désir est toujours présent. Revenir à la Terre n’est pas une punition pour moi. JE LUI SOURIS. J’admirais son courage, son amour pour sa mère et son enthousiasme pour l’incarnation. Je pris ses mains dans les miennes, je la remerciai de son témoignage et lui souhaitai bonne chance. Elle me sourit à son tour, jeta un regard complice à Marie-Josée  et s’éloigna de nous. Elle s’assit parmi les âmes qui priaient, puis son image devint floue et disparut. Marie-Josée me salua à son tour et m’avisa que je devais retourner à mon corps endormi quelque part sur la Terre. Avez-vous apprécié ce cinquième récit ? Si oui, abonnez-vous à mes podcasts en cliquant plus haut sur Android ou Apple Podcasts. Et rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle histoire d’incarnation ! L’article Retours à la Terre (5/9) – neuf histoires d’incarnation [https://au-dela-de-mourir.fr/retours-a-la-terre-5-neuf-histoires-dincarnation/] est apparu en premier sur Au-delà de mourir [https://au-dela-de-mourir.fr].

01. Mai 2019 - 18 min
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La réincarnation, certitude scientifique ? (3)

Voici le troisième volet de notre cycle d’étude consacré à l’ouvrage de Frank Hatem Quand la réincarnation devient une certitude scientifique : Quand la réincarnation devient une certitude scientifique [https://i0.wp.com/au-dela-de-mourir.fr/wp-content/uploads/2018/09/Quand-la-réincarnation-devient-une-certitude-scientifique_thumb-1.jpg?resize=155%2C244&ssl=1] [https://amzn.to/2mwxdIb] Dans le premier volet de notre série, dans lequel nous sommes partis de la nécessité du néant, nous avons vu la naissance de la conscience, et dans le deuxième volet la naissance successivement de l’amour, de l’espace et du temps. Nous allons voir maintenant la naissance de l’énergie et de la matière ; nous abordons en effet la deuxième partie de l’ouvrage, intitulée  » de l’énergie à la matière « . Pour résumer très simplement les deux premiers volets : 1. la conscience, c’est la séparation ; 2. et cela engendre par là même l’espace et le temps. L’espace est la sensation qu’il existe un donné extérieur, à intérioriser. Intérioriser ce donné extérieur est le but final, et ce donné étant l’infini, l’espace est infini lui aussi, sans limite. Le temps est l’effet ressenti dès lors qu’il y a  refus de l’unité immédiate avec ce qui a été placé à l’extérieur de soi. TROISIÈME VOLET DE NOTRE CYCLE D’ÉTUDE Si vous souhaitez revenir sur les deux volets précédents afin de bien comprendre celui-ci, voici le premier volet [https://au-dela-de-mourir.fr/chronique-la-reincarnation-certitude-scientifique/], et voici le deuxième [https://au-dela-de-mourir.fr/la-reincarnation-certitude-scientifique-2/]. Avant de commencer, je vous rappelle aussi la règle épistémologique [https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pist%C3%A9mologie] fondamentale de la démarche de Frank Hatem : on ne part d’aucun présupposé, d’aucune hypothèse. À présent, poursuivons ! C’est dans le podcast ci-dessous : Vous allez découvrir dans ce troisième épisode la naissance du cosmos et des premières particules… Cliquez sur Play (le petit triangle blanc) pour écouter ce podcast [après vous être assuré que vous avez bien mis le son sur votre appareil] ou cliquez sur « Télécharger » afin de pouvoir l’écouter plus tard, par exemple sur votre smartphone. POUR CEUX QUI SOUHAITENT RETROUVER UNE TRANSCRIPTION DU PODCAST, LA VOICI : La conscience apparaît en créant le moi et le non-moi, en créant cette séparation, cette division entre moi et ce qui est extérieur à moi, et nous avons vu que la conscience est une passivité, une résistance, une inertie qui limite les possibilités d’unité. On peut donc parler d’inertie du moi, c’est une façon de décrire la conscience. L’inertie du moi, ou en d’autres termes, la volonté de division, est une donnée constante : ou bien il y a distinction, ou bien il y a confusion. Il n’y a pas de degrés dans la division. Par contre, il y a des degrés dans la volonté d’unité, qui varie depuis la division absolue jusqu’à l’unité absolue. Tout part de la division absolue pour se rapprocher de l’unité absolue, et entre les deux il existe tous les niveaux possibles d’unité ou de division, c’est-à-dire de niveaux de conscience. UN COSMOS DE BIPÔLES Dans cette infinité de niveaux possibles de conscience, chaque niveau correspond à un moi. Il y a donc une multiplicité infinie des moi, ce qui constitue un cosmos. Chacun de ces moi croit être un autre moi que les moi environnants. Cette réciprocité confirme chaque moi dans sa croyance en lui-même en tant que séparé de l’infini. Chaque moi se définit en créant un système moi / non moi, ou moi / autrui. Comme chaque moi dit : les autres moi, c’est autrui, on comprend que si l’on considère un autre moi que moi-même, eh bien pour ce moi, je suis autrui. Le moi est donc un bipôle ; son premier pôle est sa sensation de conscience, et son second pôle est le fait qu’il est ressenti comme autrui par les autres moi. Ce second pôle, c’est en quelque sorte son apparence. Or nous avons vu que le moi, qui se crée en plaçant l’infini à l’extérieur de lui (à l’extérieur de moi) a en même temps la volonté de réintégrer tout l’infini à l’intérieur de lui (à l’intérieur de moi) afin de restaurer l’unité du néant. Ainsi, le moi est énergie, en sus d’être un bipôle. Le moi est constitué de deux volontés contraires : répulsion — il repousse l’infini à l’extérieur de soi-même — et attraction — il veut réintégrer l’infini en soi-même —; le moi est donc énergie magnétique. Cela nous promet pas mal de sport, nous dit Frank Hatem avec son humour métaphysique… COSMOS ET CHAOS En effet, tous les moi sont en concurrence pour redevenir l’infini extérieur. Le moi va entrer en conflit avec lui-même indéfiniment, et c’est bien normal puisqu’il y a opposition entre les deux volontés contraires qui le constituent. Cette lutte effrénée entre tous les moi de l’espace pris deux à deux, on peut appeler cela le chaos. On constate en fait que le chaos naît en même temps que le cosmos. Mais ajoutons que ce chaos est magnétique, c’est pourquoi il va pouvoir s’organiser, se structurer, et former alors un univers. Chaque moi a un désir d’infinité, c’est l’une  des deux volontés contraires qui l’animent ; du fait de ce désir d’infinité, il va vouloir absorber un moi voisin, et en même temps se heurter à sa propre volonté de ne pas être ce moi. Cet autre moi va ainsi lui donner l’impression de résister à l’absorption, et c’est cette résistance qui donne un aspect de substance, de consistance, un aspect de matière. Chacun des moi va avoir de plus en plus l’impression d’un monde de matière extérieur à lui, qui va le convaincre encore plus de sa propre réalité, alors que cela n’a rien d’objectif, c’est purement subjectif. Tout l’univers organisé n’a aucun caractère objectif, il ne vient que du point de vue subjectif de chaque moi qui se prend pour un moi parmi d’autres. Comme le dit Frank Hatem, « Du point de vue objectif, il n’y a rien, il n’y a jamais rien eu. Tous ces points ne sont rien, une infinie nullité. « Voici maintenant un extrait de l’ouvrage, intitulé Moi et le chaos, qui va nous expliquer d’une manière amusante comment les bipôles s’unissent et comment se constituent peu à peu des amas d’énergie magnétique bipolaire concentrée, qui sont à peu près stabilisés : MOI ET LE CHAOS « Bonjour ! Je m’appelle Popôle. Je ne sais ni d’où je viens ni où je vais, mais ce dont je suis sûr, c’est que je suis moi, et que je me trouve au milieu d’un tas d’Antipôles (comme je ne connais pas leur nom, je les appelle tous Antipôle) qui sont d’un sans-gêne… Cela vous serrerait comme une sardine amoureuse ! Je vous jure, l’espace vital, c’est bien la chose la plus précieuse au monde. Quelle chaleur dans ce wagon ! Si seulement on nous disait où on nous emmène ! C’est le noir le plus complet. On ne voit même pas où commence et où finit le train. Sûrement qu’il a une fin, et que le voyage ne va pas durer éternellement. Chut, voilà l’hôtesse divine qui fait une annonce. DING ! DONG ! — Chères polarités positives, chères polarités négatives ; nous sommes heureux de vous accueillir à bord de notre cosmos nouveau modèle, et nous espérons que vous appréciez votre séjour à bord, qui est appelé à durer un milliardième de seconde cosmique ou quelque chose comme cela. Comme vous pouvez le voir, il y a des places devant, derrière, en haut, en bas, sur les côtés, dans tous les sens, et vous avez déjà fait la moitié du voyage en prenant conscience qu’elles sont toutes occupées à l’infini. Hélas, nous devons vous signaler que nous ne pourrons accueillir que mille milliards de fois moins de voyageurs pour la prochaine étape du voyage, et que pourront donc continuer seulement ceux qui auront occupé à eux seuls un maximum de places. Nous vous prions de faire en sorte qu’il en soit ainsi immédiatement, afin de ne pas retarder notre évolution cosmique. La voix qui vous parle est le sentiment de votre unité perdue. NOUS VOUS REMERCIONS D’AVANCE ; ATTENTION AU DÉPART. DING ! DONG ! — Aïe Aïe Aïe ! Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Me voilà pris ! Je ne fais plus qu’un avec ma voisine, au moment même où j’allais… Eh là ! Celui-là, je n’en veux pas ! Et hop ! Éjecté ! À mon tour d’en phagocyter quelques-unes. Non, pas moi ! Je veux dire : pas toi ! Hein ? Qui m’appelle ? Hmmm. Par là, ça marche. Je vais bientôt détenir trois ou quatre mille places à moi tout seul. Dites donc, on commence à y voir clair ici ! Ohé ! Là-bas ! Approchez-vous, n’attendez pas que je vienne vous chercher ! Oh là ! Mais voici que je change de polarité ! Désormais appelez- moi Antipôle. À cause de ce gros tas qui vient de passer près de moi et que je n’ai pas pu m’empêcher de suivre. Je ne sais plus si je suis moi ou si je suis lui. J’ai dû être phagocyté. Me voilà obligé de choisir les polarités pour lui. D’accord, toi, on t’emmène. Toi retourne-toi ou va voir ailleurs si le néant y est. Tous ces auto-stoppeurs, c’est d’un pénible ! Malheur, voilà un énorme tas qui arrive droit devant, polarité contraire en tête ! On va être… Tout le monde aux abris ! Mes obsèques furent expéditives. Il y a longtemps que Popôle est oublié de tous. Longtemps que la proto-particule que je suis navigue en solitaire dans un espace désertique où je ne rencontre plus personne. J’ai pris pas mal de poids dans l’affaire. Comme régime amaigrissant, je ne conseillerais jamais à personne cette compagnie. Me voilà monstrueux. Et puis, on nous avait promis des relations faciles, le mariage express, et je me retrouve plus seul que jamais. Je dis « moi », mais en fait je ne sais plus qui je suis. Laquelle de ces milliards de petites âmes qui se sont agglutinées ici, je suis. « Je suis ». Cela ne m’avance pas à grand-chose. CELA FAIT BIEN DES SECONDES QUE L’ON N’A RENCONTRÉ PERSONNE DANS CE VIDE RIDICULE. La dernière fois, c’était une espèce d’amas un peu plus petit que nous. On s’est tourné l’un vers l’autre, on s’est regardé dans les yeux, et puis je ne sais plus lequel est tombé sur l’autre. En tout cas, le résultat est là, j’ai encore pris des kilos. Depuis, plus rien. Moi qui voulais de l’espace vital, je suis servi. Et l’hôtesse qui nous a laissés tomber. Maintenant, les autres gros tas qui ont eux aussi tout avalé autour d’eux sont si loin que l’on ne les entend plus. C’est pas gai, la solitude. J’ai toujours besoin d’une Antipôle, moi. Chaque fois que l’on croit trouver chaussure à son pied, l’autre devient une partie de soi, et l’on n’est pas plus avancé. Toujours tout recommencer. Finalement, on n’était pas si mal, les uns contre les autres, dans ce wagon. Suis- je condamné à toujours errer ? — Peut-être pas, cher Popôle. Peut-être un jour, dans très très longtemps, tu comprendras qu’il est vain de chercher au-dehors ce qui est à l’intérieur de toi. Popôle, c’est aussi Antipôle. Le jour où tu accepteras cela, l’amour dans l’univers commencera vraiment à croître, et tu pourras enfin trouver la paix. — Fais attention à ce que tu dis, je ne suis pas qui tu crois ! — Je sais qui tu refuses d’être. C’est précisément ce que tu recherches au loin. » VOUS AVEZ COMPRIS ? Cette aventure de Popôle le bipôle vous a-t-elle permis de comprendre comment se constituent les amas d’énergie bipolaire ? Oui ? Eh bien chapeau ! Parce que moi pas ! Ben non… Mais plus que d’incompréhension, il s’agit d’insatisfaction. Et les pages qui suivent celles de l’aventure de Popôle me satisfont encore moins, car elles me semblent abandonner l’enchaînement logique auquel nous avons assisté auparavant en voyant se dérouler sous nos yeux, depuis le néant, l’apparition de la conscience, de l’amour, de l’espace et du temps. En effet Frank Hatem fait appel à des hypothèses nouvelles qu’il ne justifie pas, comme l’idée suivante, mentionnée page 120 de son ouvrage, et qui ne figure pas dans les définitions données au début du chapitre correspondant. > Vous vous souvenez que pour chaque chapitre, Hatem a rédigé d’abord un résumé et une liste de définitions ? Bien ! Voici le paragraphe en question : « On pourrait penser que tous ces points étant égaux et les attractions ayant lieu dans toutes les directions, c’est l’immobilisme qui va l’emporter. Ce serait faire preuve d’une certaine méconnaissance des réalités : dans la physique (et nous y sommes pratiquement déjà), il ne peut jamais y avoir équilibre durable entre deux forces. Pour qu’il y ait équilibre, il faut trois forces. C’est singulièrement vrai pour les forces magnétiques. Si on peut calculer mathématiquement le point d’équilibre entre deux forces, ce point n’est que théorique et ne peut en aucun cas supporter un équilibre durable. » Comme vous le savez depuis le premier épisode, nul besoin d’être féru de physique pour lire ce livre, c’est ce que nous affirme l’auteur. Alors comment peut-on accepter cet argument sur l’équilibre de deux forces ou trois forces ? QU’À CELA NE TIENNE, POURSUIVONS ! Première raison : à mon sens cette idée n’est pas nécessaire pour avancer. Et deuxième raison : au début de son ouvrage, Hatem nous invite à le lire une première fois, pour se mettre dans le bain, puis à le lire une seconde fois pour comprendre. Et à la troisième fois, ce sera l’illumination dans chacune de nos cellules ! Hmmm… Si comme moi vous en êtes à la première lecture (et non, je ne fais pas semblant, je n’ai lu que la partie de ce livre pour laquelle je rédige ce digest, ce qui n’est peut-être pas une bonne idée, diront certains, mais si je le fais, c’est aussi pour mieux le comprendre et le digérer au fur et à mesure, et le rendre plus vivant pour vous à travers ce podcast). Donc si vous en êtes à la première écoute de ce podcast, eh bien passons ensemble à la suite sans nous attarder sur ce qui fâche. Nous reviendrons en arrière ensuite. Cette deuxième raison de poursuivre est en fait la plus importante car il y a d’autres pierres d’achoppement… Mais laissons-les donc de côté provisoirement, et admettons de repartir du stade où nous sommes en présence de paquets d’énergie bipolaire concentrée, des paquets très distants les uns des autres, et presque stables, mais pas totalement. Ces paquets, Frank Hatem les appelle des proto-particules, et il les appelle en abrégé PP ; avec elles nous entrons dans la proto-physique, qui est une branche de la métaphysique. Ces PP, ça sonne comme un vieux pépé, ou une jeune pépée, mais ce n’est ni jeune, ni vieux, et à la fois homme et femme, ou plutôt à la fois pôle Nord et pôle Sud du bipôle que constitue la proto-particule. La proto-physique a des lois fondamentales que nous allons découvrir à l’occasion d’une… nouvelle aventure de Popôle le bipôle ! GÉNÉRATION SPONTANÉE DU MOUVEMENT PERPÉTUEL « Hello ! C’est encore moi, Popôle ! On se connaît bien, maintenant. Moi, ça va, merci. Vous savez, j’ai fait des progrès, depuis qu’on s’est quitté. Je ne suis plus triste. J’accepte totalement mon corps de gros PP, et j’ai compris que, vu de dos, je suis Antipôle. Vous n’êtes pas obligés d’en profiter pour autant ! Même si je n’ai pas vraiment l’impression de faire un avec elle (d’ailleurs les autres font bien la différence), au moins je comprends mieux pourquoi je me retrouve toujours seul chaque fois que je crois me marier. La dernière fois, j’vous raconte pas, j’ai bien cru que c’était elle. Le grand amour pour toujours. Des nèfles. À peine ai-je eu le dos tourné que boum ! Même pas eu le temps de regarder son tour d’équateur. Depuis, plus signe de vie. Mais je sais qu’elle est en moi cette PP, et c’est peut-être pour cela que je me sens si calme, si stable maintenant. C’est vrai que dans ce grand vide, je n’ai guère autre chose à faire que prendre mon mal en patience. Ce serait bien le Diable si, à la longue, je ne recevais pas un clin de pôle du fin-fond de l’étendue. Tiens ! Qu’est-ce que je vous disais ? Mon Dieu, qu’elle est loin ! Elle en a mis des secondes, mon énergie pour arriver jusqu’à elle ! Zut! C’est un mâle. Il va encore falloir se retourner et lui présenter Antipôle. C’est pas beau, la jalousie. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Il ne veut pas d’elle, ou quoi ? Voilà qu’au lieu de tomber davantage l’un sur l’autre, on a continué à tourner, et c’est moi qui vais bientôt me retrouver face à … FACE À SON ANTIPÔLE ! YOUPI ! IL S’EST TOURNÉ AUSSI ! Eh ! Mais restons-en là ! Pourquoi tourner encore ? Voilà que je lui tourne de nouveau le dos. On ne va jamais y arriver. Si les copains me voyaient, ils se moqueraient de moi. Est-ce que je me trompe ou est-ce qu’on est en train de se contourner, comme si on voulait s’éviter ? J’essaie bien d’aller chercher son Antipôle par derrière, mais je tourne de plus en plus vite et je ne sais plus ce qu’elle veut. Mon Antipôle doit lui rappeler sa mère. La voilà : elle repart. On se rapproche mais en se contournant.  Maintenant c’est net, on tourne autour du pot. À vitesse croissante. On se tourne autour et on ne se rapproche plus. Je me sens entraîné vers l’extérieur avec une telle force que je n’arrive plus du tout à me rapprocher. Et ce tournis qui commence à me prendre ! Le plus drôle, c’est que l’on se retrouve toujours l’un en face de l’autre, son Antipôle et moi. La nature fait quand même bien les choses. Chaque fois que je fais un tour, l’autre en fait un aussi. C’est bien la première fois qu’une aventure pareille m’arrive. La valse, c’est bien beau, mais si c’est pour ne pas aller plus loin… Mais on va tellement vite ! On n’a même plus le temps de se parler quand on est face à face ! En tout cas, je ne sais pas pourquoi, mais on n’accélère plus. À la vitesse où l’on va, c’est la moindre des choses. Sauf quand j’arrive à la serrer d’un peu trop près, et cela me remet à ma place. Quand elle s’éloigne au contraire, cela me fait ralentir et je me rapproche un peu. Cela me rappelle Johnny et Sylvie. J’ai bien peur que maintenant on ne puisse plus jamais se toucher. Et j’en ai pourtant toujours tellement envie ! Quelle histoire ! Je ne me croyais pas si compliqué en amour. — RIEN QUE DE TRÈS NORMAL, CE QU’IL T’ARRIVE, MON CHER POPÔLE. Antipôle était trop loin de toi. Vous ne pouviez plus tomber l’un sur l’autre. Plus jamais vous ne tomberez l’un sur l’autre. Le temps où les corps pouvaient se fondre est une époque révolue. La prison de la matière est maintenant achevée. Tu aimes Antipôle, c’est vrai, mais en même temps tu refuses en elle quelque chose qui ne peut en être séparé. Jusqu’à présent, tu ne pouvais pas t’en apercevoir, tout se faisait si facilement ! Tu ne te rendais même pas compte que tu étais Antipôle. Eh bien elle aussi, en face, elle est quelque part Popôle. Tu ne t’en rends compte maintenant que parce que vous êtes bien loin l’un de l’autre. Tu dois être un peu presbyte. — Mais je ne veux pas rester si loin d’elle ! Il doit y avoir un moyen ! — Tu ne vas pas recommencer à pleurnicher ! Ta vie ne s’arrête pas là. Tu verras combien l’amour est plein de ressources inattendues.  Tu es encore un peu jeune, mais tu peux toujours essayer de lire la suite. J’y explique comment tu en es arrivé là, à tes lointains descendants. Il me faut pour cela mettre en évidence cinq règles fondamentales qui mettront très vite les choses en place, alors excuse-moi de te laisser tomber. » VOICI CES 5 RÈGLES : 1. L’énergie a une inertie. 2. L’énergie se crée à partir du néant, et génère un mouvement perpétuel. 3. Toute particule est autant répulsive qu’attractive, ce qui a comme corollaire que la gravitation est aussi répulsive. 4. Lorsque deux particules (bipolaires) tournent, il ne peut y avoir attraction permanente entre elles que si leurs mouvements polaires sont synchrones. 5. L’attraction entre deux pôles qui s’éloignent l’un de l’autre ne freine pas leur mouvement, c’est ce qu’on appelle la dégravitation, ou encore l’effet Hatem. Nous verrons le détail dans le prochain épisode de notre cycle d’étude ! Vous avez sans doute des questions sur ce troisième épisode de la série, osez me les poser dans la section des commentaires un peu plus bas, je me ferai un plaisir de vous répondre ! L’article La réincarnation, certitude scientifique ? (3) [https://au-dela-de-mourir.fr/la-reincarnation-certitude-scientifique-3/] est apparu en premier sur Au-delà de mourir [https://au-dela-de-mourir.fr].

18. Apr. 2019 - 21 min
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