Interférences

Aujourd’hui, c’est le clap de fin. Un dernier podcast. Une volonté de finir avec la voix, de sortir de l’écran froid et impersonnel. En naviguant dans cette nouvelle vie faite d’abréviation et de congé maladie pour certain·e·s des membres de l’équipe, nous avons réfléchi à ce que c’était d’avoir un corps valide, au deuil de ne plus pouvoir faire certaines choses, à nos villes si impraticables, à cette société qui favorise celles et ceux qui ont le corps pour toujours produire plus, travailler davantage. Nous avons réfléchi à nos modes de travail, à ces études d’architecture, à ces fameuses charrettes, à ce rythme que l’on s’impose et au stress chronique auquel nous faisons face chaque jour. Convaincu·e·s, qu’il y a un lien évident entre capitalisme et validisme, que nous avons beaucoup à apprendre des personnes porteuses de handicap, nous vous proposons aujourd’hui deux témoignages personnels. Ils aborderont la santé des architectes, mais aussi le problème d’accessibilité, de validisme, et de productivisme en architecture. Nous vous proposons deux architectes, qui ont dû faire face à des problèmes de santé qu’ils aient été créés par le rythme effréné de nos milieux ou qu’ils aient été là depuis toujours. C’est à travers leurs expériences personnelles que nous avons tenté d’aborder ces sujets qui nous touchent. Nous voyons ces témoignages comme un point de départ, une tentative d’ouvrir une énième fois cette discussion encore peu présente dans nos milieux. Musique d'introduction, Claro Intelecto: Peace of Mind (Electrosoul). Pause musicale, Aisatsana de Aphex Twin. Musique de fin, Vegyn - A Dream Goes On Forever (feat. John Glacier).

C’est le final de notre fameux cycle sur le genre, l’identité et les normes. Une dernière occasion d’abattre cette idée fausse que l’architecture est neutre ! Cette fois-ci, on reçoit X. et Mahé Cordier-Jouanne, deux jeunes architectes diplômés de l'école d'architecture Paris Malaquais, pour un dernier regard queer sur l'architecture. Avec eux, on a parlé de manières de "queeriser" l'espace, des corps straights produits par l'architecture et des bienfaits des outils computationnels pour la communauté lgbtqia+. C’est un épisode tout particulier puisqu’il a été réalisé en ligne, sur skype, entre Paris, Lyon, Marseille et Bruxelles. Extraits musicaux : Planningtorock - Human Drama, 2014 NIKI NIKI - Ungenderness, 2018 Baxter Dury - Cocaine Man, 2005 Textes lus : Extraits n°1 & 3 issus de "Queer Space : Architecture and Same-Sex Desire", Aaron Betsky, publié en 1997 aux éditions William Morrow. Extrait n°2 issu de "Imminent Domain: Queer Space in the Built Environment", Christopher Reed, dans Art Journal, vol. 55, n. 4, publié en 1996.

On est finalement resté à Bruxelles pour nous entretenir avec la fameuse Apolline Vranken, autrice du livre "Des béguinages à l’architecture féministe. Comment interroger et subvertir les rapports de genre matérialisés dans l’habitat  ?" et fondatrice de "Dégenrer l'architecture" ! Avec elle, on a parlé de la nécessité de visibiliser les architectes femmes, de questionner nos manières d'enseigner l'architecture et de repenser nos outils qu'ils soient théoriques ou non. Extraits musicaux : 070 Shake - Don't Break The Silence (Instrumental Selections / Audio), 2020 Greentea Peng - Revolution, 2020 French 79 - Angel, 2014 OK Lou - Et au détour du virage, 2014 Extrait lu par Miska du livre "Les guérillères" de Monique Wittig, publié en 1969 aux éditions de Minuit.